Lutte contre les VBG: la première Dame de nouveau primée par l’UNFPA

« Bien que des progrès notables aient été accomplis pour endiguer les violences basées sur le genre (VBG) et promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes, des lacunes importantes subsistent, la plupart du temps avec des chiffres assez alarmants », a reconnu la Première Dame, Mialy Rajoelina. En sa qualité de Championne de lutte contre les VBG, elle réitère sa détermination à mettre fin à ce fléau et aux autres pratiques néfastes, y compris les mariages des enfants. Un engagement reconnu et soutenu par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA).

Les efforts de la Première Dame sont de nouveau reconnus. L’UNFPA qui a désigné Mialy Rajoelina en tant que championne de la lutte contre les VBG en 2019, vient de la primer pour sa contribution à cette lutte. Cet organisme onusien pour la Population lui a remis le trophée, hier au Carlton à Anosy, à l’occasion du dialogue de haut niveau sur l’investissement pour accélérer l’égalité du genre.
Cet événement inclus dans la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, a été placé sous le haut patronage de l’épouse du chef de l’Etat, Mialy Rajoe­lina. Et la directrice régionale de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Est et du Sud, Lydia Zigomo, en visite officielle dans le pays depuis le 6 mars jusqu’à ce jour, y a assisté.
«On voulait reconnaître dans l’océan Indien, la région et votre pays, votre contribution en tant que championne face aux défis liés à la lutte contre les VBG et l’égalité des genres. On tient à vous donner ce prix au nom de l’UNFPA», a souligné Lydia Zigomo.
Pour sa part, Mialy Rajoelina a réaffirmé ses engagements en faveur de cette cause. «Je continue à m’engager, pour nos filles et nos femmes, dans la lutte contre les VBG. Je réitère ma détermination à mettre fin à ce fléau et aux diverses pratiques néfastes telles que le mariage des enfants», a-t-elle déclaré.

« Il reste beaucoup à faire »
Selon Mialy Rajoelina, «Malgré tous nos efforts et les instances qui œuvrent, nous sommes confrontés à une forte recrudescence des violences envers les femmes et particulièrement l’inceste envers les petites filles et garçons». A ce propos, les chiffres sont alarmants. «Les violences physiques et les violences sexuelles représentent respectivement 30 % et 14 %. Madagascar occupe le 14e rang mondial des pays à fortes proportions de filles mariées avant l’âge de 18 ans (40,3 % des filles mariées avant l’âge de 18 ans et 12,7 % avant l’âge de 15 ans)», a-t-elle regretté.
Face à cette situation, elle a une nouvelle fois lancé un appel à l’action en faveur des victimes des VBG. Elle appelle le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, les bailleurs de fonds, les sociétés civiles, à prioriser dans leur programmation stratégique, la problématique des VBG et à s’engager davantage dans la promotion et l’autonomisation des femmes.

Fahranarison

Partager sur: