Sécurisation foncière: un pas de géant vers le progrès à Madagascar

L’Etat malgache entreprend une démarche ambitieuse visant à distribuer deux millions de certificats fonciers à près de dix millions de ménages, représentant ainsi plus d’un tiers de la population. Les Opérations de certification foncière massive (OCFM) orchestrées par le projet de Croissance agricole et de sécurisation foncière (Casef) s’inscrivent dans cette perspective de sécurisation et de formalisation des droits de propriété foncière.

Un événement d’une importance capitale s’est déroulé à Tanan­dava ce samedi, dans le district de Toamasina II. La distribution de près de 7.000 certificats fonciers a été marquée par la présence du président de la République Andry Rajoelina, ainsi que du ministre de la Décentralisation et de l’aménagement du territoire (MDAT), Naina Andriantsito­haina. La participation du ministre de l’Agriculture et de l’élevage (Minae), Suzelin Ratohiarijaona, également ministre de tutelle du projet Casef, témoigne de l’engagement ferme du gouvernement envers ce projet.
Les OCFM, réalisées à travers des guichets fonciers communaux (BIF), visent à simplifier et à accélérer le processus de certification foncière, offrant ainsi une opportunité à un plus grand nombre de citoyens, particulièrement aux agriculteurs, de sécuriser leurs terres. Soit de surmonter les écueils de l’obtention d’un titre foncier, une procédure longue et coûteuse réservée le plus souvent à ceux qui en ont les moyens.
La réforme foncière menée depuis 2005 a été en effet basée sur l’enregistrement des droits de propriété privée via des certificats fonciers. Et ces actions, dans leur ensemble, constituent un grand pas vers l’atteinte de l’un des objectifs principaux du projet Casef, celui d’inscrire 1,39 million de certificats fonciers dans les registres parcellaires.

Au-delà de la sécurisation foncière
Au-delà de sa mission de sécurisation foncière, le projet Casef a également contribué à l’amélioration des infrastructures régionales, telles que la réhabilitation de ponts essentiels comme celui de Nosibe, dans la commune d’Ambodi­riana de 110 mètres. Cette infrastructure facilite la connectivité et le développement économique pour plus de 15 communes, dynamisant les secteurs clés de la cannelle et du litchi, et améliorant l’accès aux marchés pour les agriculteurs.
Grâce à ces initiatives, la région Atsinanana jouit pleinement du soutien du projet Casef qui vise à renforcer la confiance dans la gestion foncière et à favoriser le développement agricole à travers la modernisation des infrastructures clés. Cette démarche collaborative entre le Minae et le MDAT, avec le soutien financier de la Banque mondiale, incarne l’engagement du gouvernement malgache à garantir une sécurité foncière accrue et à promouvoir un développement durable à l’échelle régionale et nationale.

Arh.

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