Une situation qui inquiète plus d’un, notamment les opérateurs. Un « karana », ancien président du Conseil régional de
l’océan Indien, qui avait été condamné par contumace en 2016 par la Cour criminelle ordinaire d’Antananarivo, continue de parader en ville. L’intéressé avait été condamné à sept ans de travaux forcés avec paiement d’une amende d’un million d’ariary avec confiscation de biens. Récemment, il a été aperçu assis sur la même table qu’un ministre, lors d’une réunion en présence des journalistes.
Selon les informations fournies, lors de sa condamnation, la décision a été assortie d’un mandat d’arrêt mais qui n’a jamais été exécuté. L’individu a fait parler ses connaissances dans le haut cercle des responsables étatiques de l’époque. D’ailleurs, selon toujours notre source, dans cette procédure il a été placé sous mandat de dépôt à Tsiafahy mais il n’y est resté que trois heures et, par la suite, relaxé.
Son nom a été cité dans plusieurs affaires, notamment pour le trafic d’or aux Seychelles. Aussi étrange que cela puisse paraître, en dépit de la sortie de son nom dans cette affaire, il n’a jamais été appréhendé. Il semble d’ailleurs qu’il se trouve au cœur de chaque trafic d’or mais il a toujours pu échapper à la justice. Et c’est encore plus inquiétant de constater que, récemment encore, il a été vu avec les exploitants d’or ayant reçu de l’agrément. Une information qui inquiète encore plus au sein des opérateurs au niveau de ce secteur d’activité, pourtant pourvoyeur de devises pour le pays. Il faut se rappeler que l’Etat a fait de sa priorité l’assainissement de ce secteur, et il est étonnant que certains responsables laissent des présumés coupables circuler librement en ville.
Rakoto