La visite officielle à Madagascar de la directrice régionale du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) pour l’Afrique Australe et Orientale, Lydia Zigomo, a pris fin hier. Elle a donné à cette occasion des recommandations aux autorités et aux différents acteurs dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), qui prend encore de l’ampleur dans le pays.
Ce haut responsable de l’UNFPA souligne l’importance de l’introduction d’une éducation sexuelle complète
en milieu scolaire. « Cette approche permettra aux adolescents et aux jeunes de prévenir et de se protéger des VBG une fois qu’ils sont informés, éduqués et sensibilisés à la question. A travers l’éducation sexuelle, ils pourront également connaître leur corps et par conséquent, savoir comment le protéger des actes qu’ils ou elles ne veulent pas subir. L’éducation sexuelle constitue dans ce sens un des meilleurs moyens d’éviter les grossesses précoces et de maintenir les jeunes filles à l’école », a-t-elle avancé.
La représentante résidente de l’UNFPA à Madagascar, Josiane Yaguibou, a indiqué qu’«une discussion avec le gouvernement sur les moyens et les manières de réaliser ce projet est en cours. Par ailleurs, l’implication de l’ensemble des entités, telles que les leaders traditionnels et religieux, les partenaires et le gouvernement, s’avère nécessaire».
Il faut reconnaître que l’introduction de l’éducation sexuelle complète en milieu scolaire risque de se confronter à une certaine réticence, notamment de la part du ministère de l’Education nationale (Men). Ce serait le cas à en croire la récente note publiée par ce département. Elle interdit les démonstrations sur l’utilisation des contraceptifs en milieu scolaire, tout en rappelant que le message à véhiculer à l’école en matière d’éducation sexuelle se limite à l’abstinence…
Fahranarison