Aux grands maux, les grands remèdes

Quand ce ne sont pas les motocyclistes qui se font détrousser par leurs clients, ce sont les clients qui se font attaquer par les conducteurs de taxi-motos. Autrement dit, que ce soient les con­ducteurs ou les passagers, les deux parties sont victimes dans ce type de transport pu­blic. Ce sont des faits qui surviennent aussi bien dans la capitale que les périphériques.
Suite à ces séries d’attaque qui ont pour objectifs soit de voler la moto ou bien de dé­pouiller les victimes de leur argent, forcément, la confiance ne règne plus des deux côtés. C’est pourquoi, les personnes qui sont dans l’obligation de recourir de manière fréquente à ce type de transport font toujours appel à des prestataires qu’ils con­naissent.
D’un autre côté, quand la tête du passager ne plaît pas aux conducteurs de taxi-motos, ils refusent carrément la course quel qu’en soit le prix proposé. Dans ces conditions, il existe une méfiance réciproque en­tre le conducteur et le passager. Ce qui est loin d’être rassurant quand tout le monde se déplace, les nerfs à vif.
Par ailleurs, les accidents (mortels ou non) de motos qui arrivent assez souvent pour di­verses raisons ne sont pas de nature à faire une bonne publicité en fa­veur de ce type de transport qui est également pointé du doigt par les autres types de transport public pour tous les dangers qu’il représente au niveau de la circulation.
Effectivement, on peut se demander si certains conducteurs de taxi-moto ont un rudiment du code de la route. Ils conduisent comme s’ils étaient seuls sur la route sans se soucier des au­tres usagers mettant à la fois en danger leur vie, celles des passagers ainsi que celles des au­tres. Pour toutes ces raisons, faudra-t-il penser à pren­­dre des décisions extrêmes concernant la circulation en moto dans la capitale ?
D’aucuns n’ignorent que la Chine est un grand pays producteur de motos et où celles-ci se vendent comme des petits pains. Pourtant, dans la ville de Guang­zhou, avec une population de plus de 15 mil­lions d’habitants, il n’y a pas une seule moto qui y circule. Les autorités locales ont décidé l’in­terdiction totale de la circulation en moto dans toute la ville.
Cette décision fait suite aux nombreux actes de banditisme qui se sont déroulés dans la ville. Des actes qui ont été exécutés avec des motos. En fin de compte, la police locale a été dépassée par les évènements. Si ces méfaits portant sur les taxi-mo­tos s’intensifiaient, il serait possible qu’on soit amené à prendre la décision d’interdire les taxi-motos. En effet, comme on le dit : Aux grands maux, les grands remèdes.

Aimé Andrianina

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