A raison de 170 millions par an, Madagascar a besoin de 1,7 milliard de dollars jusqu’en 2035 pour mettre en œuvre des programmes orientés sur la gestion durable de l’environnement et la préservation d’une biodiversité unique au monde.
Comme le budget du ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd) est insuffisant pour mettre en œuvre ces programmes, ce département s’est mis en quête d’autres financements innovants en complémentaire aux mécanismes habituels. Cette initiative traduit d’ailleurs l’application du second axe stratégique sur les 7 fixés par le ministère pour les cinq ans à venir.
Dans cette optique et en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Madagascar, le Medd a lancé le projet «Fiscalité environnementale». Un atelier sur l’élaboration de dispositifs et d’outils pour sa mise en place et son opérationnalisation s’est déroulé hier à l’hôtel Colbert Antaninarenina.
«Ce dispositif contribuera de manière significative à la protection de l’environnement et les actions devraient être engagées rapidement pour que son financement figure dans la prochaine loi des finances», a fait savoir le ministre de l’Environnement, Max Andonirina Fontaine, à l’ouverture de cet atelier. «Nous sommes toujours prêts à poursuivre notre collaboration avec le Medd», a promis de son côté la représentante résidente du PNUD à Madagascar, Natasha Van Rijn.
Une vingtaine de redevances
Une vingtaine de types de prélèvement fiscal sur l’environnement ont été proposés durant cet atelier. Entre autres, la redevance environnementale sur l’importation des produits polluants, la redevance environnementale sur les sachets et produits plastiques, la taxe environnementale sur les engins électriques et d’extractions minières, la taxe environnementale de circulation de véhicules mécaniques, la redevance environnementale sur l’utilisation et le rejet d’eau industrielle, la redevance environnementale sur l’importation de pesticides ainsi que les droits de sortie des produits et espèces de notre biodiversité autorisées par le Cites.
En outre, l’exonération des Droits et taxes à l’importation (DTI) sur les projets de lutte contre les changements climatiques et des alternatives d’usage écologique ainsi que sur les programmes de gestion intégrée des paysages pour des chaînes de valeurs de production saine y ont été également proposées.
Sera R.