Les voitures subissent des dommages causés par le mauvais état des routes. L’entretien des véhicules se fait plus fréquemment et les automobilistes se plaignent des prix exorbitants des pièces détachées. Autant de facteurs qui entraînent des répercussions sur l’économie.
Des nids-de-poule et parfois même d’énormes trous se forment dans les chaussées, que ce soit dans la capitale ou le long des routes nationales. Du coup, les pneus s’usent très rapidement, sans parler des dégradations des diverses pièces, pour ne citer que les amortisseurs. A titre d’exemple, un pneu neuf coûte à partir de 125.000 ariary auprès des magasins, pour des véhicules de petite taille.
Hormis les pneus, les autres pièces sont elles aussi très chères, à l’image de celles constituant le système de suspension soit les amortisseurs. « Les amortisseurs qui absorbent les chocs et les vibrations causés par les nids-de-poule, les crevasses ou autres imperfections sur la route, s’usent très vite, faisant ainsi que le véhicule peut rebondir excessivement, pouvant entraîner de graves accidents » explique un réparateur automobile.
Dans les points de vente de pièces détachées pour automobile, le montant à payer pour une paire d’amortisseurs avant d’une Sprinter s’élève à 280.000 ariary, et 160.000 ariary pour celle à l’arrière. Et encore, ces tarifs n’incluent pas les frais d’installation. « Le fait de minimiser l’état des amortisseurs peut endommager d’autres pièces de la voiture, et la facture pourrait devenir encore plus salée » rajoute notre informateur.
Répercussions économiques
Pour cette année, les transports en général ont augmenté de 3,8% en janvier par rapport à la même période en 2023, selon les données de l’Institut national de la statistique (Instat). « Les trajets prennent plus de temps à cause du mauvais état des routes, augmentant ainsi les dépenses des chauffeurs mais également le coût d’entretien des véhicules (…) Une augmentation du coût de transport s’impose logiquement », explique pour sa part un transporteur de marchandises, tout en soulignant que « l’état des routes empêche d’acheminer les marchandises dans des conditions de sécurité ».
Pour rappel par ailleurs, face à autant de difficultés, l’Association des transporteurs camionneurs (ATC) c’est récemment demandée ce qu’il en est de l’utilisation et la gestion du budget du Fonds d’entretiens routiers (FER).
Luc Andriniaina