Un procès très attendu de l’ancien ministre de la Communication Harry Laurent Rahajason alias Rolly Mercia, ce jour à Anosy qui va comparaître pour la énième fois après que la Cour de cassation ait renvoyé l’affaire.
Tous les yeux sont rivés vers le tribunal à Anosy. Rolly Mercia comparaitra devant la barre ce jour après que sa demande de liberté provisoire ait été rejetée. Pour rappel, le verdict du tribunal de première instance dans l’affaire de faux témoignage impliquant Rolly Mercia et l’ancienne Première Dame Voahangy Rajaonarimampianina, est tombé en février 2023. L’ancien ministre de la Communication a alors écopé de trente mois d’emprisonnement ferme et l’ancienne Première Dame d’un an d’emprisonnement avec sursis.
Le 23 octobre 2019, l’opérateur économique Mamy Ravatomanga a déposé auprès du parquet national financier français, une plainte pour faux témoignage, dénonciation abusive, propagation de fausses nouvelles et incitation à la haine, à l’encontre de Rolly Mercia. En effet, les agissements de l’ancien ministre à l’époque, ont porté atteinte à l’image de l’opérateur, lui causant d’importants préjudices sur le plan économique.
En avril 2021, lors d’une émission télévisée, l’homme d’affaires avait raconté que l’ancien ministre lui avait adressé plusieurs lettres d’excuses, suite à ses témoignages mensongers. L’ancienne Première Dame, Voahangy Rajaonarimampianina a été également citée. Elle a été même considérée comme complice. A part cela, une longue liste non exhaustive de dossiers dans lesquels elle était impliquée entre 2013 et 2018, s’ajoute à son chef d’inculpation.
Un autre complice, s’agissant d’un opérateur étranger, en l’occurrence, l’ancien directeur général de la société Samada dont la gestion a été plus que douteuse, a été cité dans cette affaire. Pour rappel, la société Samada, a été poursuivie pour évasion fiscale d’un montant de 190 milliards de francs en 2019. Un mandat d’arrêt à l’audience lui a été délivré à cette époque.
Pour en revenir à Rolly Mercia, il avait été condamné à 44 mois d’emprisonnement ferme pour atteinte à la sûreté de l’État, rébellion et attroupement sans autorisation sur la voie publique.
Felana Michelle