Film et jeu vidéo : Lomay fait bouger les lignes

Lomay a réuni les acteurs de l’industrie numérique à Madagascar, plus précisément les producteurs de films et les développeurs de jeux vidéo ou d’application, à l’Institut Français de Madagascar (IFM) Analakely, Samedi, les difficultés rencontrées et les solutions à proposer, ont été au menu.

Depuis quelques années, Lomay a déjà créé plusieurs jeux vidéo, accessibles partout et tout le temps, à citer «Mada runner», «Dahalo»…. «Au début, j’ai eu du mal à les vendre. Et je me suis demandé si tous les produits numériques à Madagascar rencontrent aussi les mêmes difficultés. Puis, d’autres producteurs avec qui j’ai discuté, il y a quelques jours, ont aussi partagé les mêmes problèmes», explique Matthieu Rabehaja, fondateur et gérant de Lomay.
Et c’est la raison de cette rencontre, afin de trouver ensemble des solutions car «nous avons constaté que Madagascar regorge de jeunes talents potentiels que ce soit dans le domaine du développement de jeu vidéo, d’applications diverses ou encore dans le monde du cinéma», ajoute-t-il.

L’internet, un secteur à ne pas négliger
Dans le domaine cinématographique, le problème réside dans la distribution, sans oublier la recrudescence des
pirates qui possèdent un système bien rodé que les maisons de distribution traditionnelle. De plus, à part le festival Rencontres des films courts très sélectif qui ne se tient
qu’une fois par an, les producteurs malgaches, n’ont pas d’autres opportunités pour le lancement de leurs films au niveau national.
«Ils ont aussi soulevé le problème d’accessibilité et surtout la difficulté de pénétrer le marché international», affirme Matthieu Rabehaja. Et pourtant, selon la statistique de Global Overview repport présentée, samedi, on recense 5,9 millions d’utilisateurs d’internet à Madagascar, ce qui représente 19,7% de la population. Et 13,11 millions utilisent une connexion mobile active, équivaut à 43,8%. Ainsi, Lomay a souligné l’importance de ce facteur comme point de départ du développement de l’industrie numérique au pays. «Nous avons bon espoir», ajoute-t-il.

Keska, une solution
Dans cette optique, Lomay lancera prochainement au mois de mai le projet «Keska». «Dans ce sens, je sollicite la collaboration de tous les développeurs de jeux vidéo ou d’applications à Madagascar, qu’ils habitent dans la Capitale ou dans d’autres régions. Je demande aussi la participation des producteurs. Ensemble, nous arriverons à vendre nos produits que ce soit au niveau national ou international», conclut-il.

Holy Danielle

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