La course à la majorité

Dans le camp des opposants même en ordre dispersé, vu les enjeux politiques évidents des prochaines élections législatives, plus question de cultiver l’esprit de boycott chez les électeurs. Déjà, cette pire option n’a pas eu l’effet escompté durant la présidentielle, laissant le champ libre au candidat du régime, dès le premier tour. Cette fois, consciente que c’est vraiment la dernière chance de pouvoir redorer son blason, briguer des places au sein de l’Assemblée nationale et pourquoi pas, de ravir la majorité, l’opposition change son fusil d’épaule tout en mettant en ligne de mire les législatives.
En tout cas, ce retour de l’opposition dans le processus électoral, est prévisible. A dire vrai, elle ne pourrait pas laisser passer cette occasion de revenir dans l’arène politique et de viser gros. Et on voit clair dans son jeu : Obtenir la majorité au sein de l’Assemblée nationale qui pourrait effectivement changer la donne et être le chemin menant à la reprise de pouvoir de l’intérieur. L’on sait que les partis qui détiennent la majorité absolue dans l’hémicycle, ont toujours les derniers mots, soit un véritable bouclier politique pour le pouvoir en place, soit une bombe à retardement capables de l’ébranler, au point de le faire tomber.
C’est le scénario de rêve pour les opposants qui tirent des plans sur la comète. En fait dans cette course à la majorité, elle va devoir jouer carrément sa dernière carte, à quitte ou double, sans avoir la main. Après tout, c’est maintenant où il faudra attendre 5 ans car l’adversaire en face n’a aussi qu’un seul objectif en tête : garder les acquis et défendre son pré-carré dans les urnes, au risque de se faire malmener pendant ce quinquennat. Pour les partis présidentiels, les législatives seront aussi cruciales que l’élection présidentielle. Dans cette optique, la course à la majorité s’annonce serrée. Aucun risque d’abstention élevée.

JR.

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