Une intoxication alimentaire liée à la consommation de poissons toxiques a été constatée à Taolagnaro. Le bilan est relativement lourd : elle a causé la mort de 2 pêcheurs et 5 autres ont survécu après en avoir également consommé. Mais l’état de santé des survivants n’est pas encore des plus resplendissants.
Ce n’est pas le seul cas d’intoxication alimentaire à partir de produits de la mer qui soit arrivé. Pourtant, les pêcheurs savent bien quels types de poisson présentent un danger à la consommation et cela, selon des périodes bien précises. Mais bien souvent, la faim empêche les hommes de raisonner.
Et cela a été le cas. Sitôt arrivés sur la plage, ils ont décidé de griller quelques poissons pour les consommer sur place afin d’assouvir leur faim. Cela leur a été fatal car parmi les poissons grillés figurait une espèce qui présentait un fort degré de toxicité.
En l’occurrence, il
s’agit d’un type de poisson qui a plusieurs dénominations à travers le monde telles que « poissons-ballons », « poissons- globes », « botanaka » en malgache et « fugu » en japonais. Il est connu pour provoquer de très graves intoxications.
Certaines toxines présentes dans le fugu seraient 1.000 fois plus puissantes que la cyanure de potassium. On voit par là son degré de toxicité. Pourtant, le fugu est un poisson de haut de gamme consommé et très apprécié au Japon malgré ce danger qu’il présente.
Et pour en consommer, il faudra payer rubis sur ongle. Dans les restaurants japonais qui ont le droit d’en servir, un plat de fugu coûte entre 15 et 40 euros. Pour un repas complet, il faut compter entre 80 et 160 euros. On voit ainsi que commander du fugu n’est pas donné à tout le monde.
Seulement, comme c’est un poisson très toxique, il ne peut être servi au Japon que dans des restaurants disposant d’un maître fugu qualifié et certifié officiel qui possède les compétences et les connaissances nécessaires pour pouvoir préparer ce poisson. Et ces personnes qualifiées doivent faire montre d’un savoir-faire indiscutable.
Les fins gourmets qui sont toujours à la recherche de nouvelles saveurs culinaires peuvent être tentés d’en déguster. Dans ces conditions, pour plus de sécurité, il faut s’en remettre à une personne qualifiée autrement, cela peut s’avérer finalement fatal.
Ce funeste évènement prouve une fois encore qu’il faut faire toujours attention à ce que l’on mange. Bien évidemment, on ne peut pas toujours, a priori, connaître de A jusqu’à Z si les mets qui nous sont servis ne présentent aucun danger. Dans ce cas, la sagesse recommande que dans le doute, il faut s’abstenir.
Aimé Andrianina