Le syndicat des conducteurs professionnels de Madagascar (SCPM) dénonce l’arrestation arbitraire de leurs confrères et donne un ultimatum de 72 heures aux responsables, pour mettre fin à leur
détention. Il est entré en grève hier à Toamasina.
Trois chauffeurs, deux aides-chauffeurs et des représentants de la société de transport, ont fait l’objet d’une arrestation récemment à Toamasina, dont «les motifs de leur arrestation restent flous», selon les explications du SPCM. A l’issue d’une réunion entre les transporteurs de carburant, la libération immédiate de leurs confrères dans un délai de 72 heurs, est réclamée.
«En attendant, le transport de carburant en partant de Toamasina vers les RN2 et RN5, sera suspendu, excepté pour les livraisons destinées à la Jirama» déclare-t-il. Les conducteurs appellent également tous les transporteurs de carburant du pays à être solidaires.
Le SPCM exige en même temps le respect du droit des chauffeurs et la signature d’un contrat. Tant que ces requêtes ne seront pas satisfaites, «l’approvisionnement en carburant pour les stations-services, reste suspendu», confie-t-il. Cependant, «afin d’éviter les problèmes et les conflits dans le pays, nous continuerons d’approvisionner la Jirama», rajoute-t-il.
Impact économique
Pour le moment, cette grève n’impacte pas l’approvisionnement du carburant dans la Capitale. Certaines stations-services de la capitale ne sont même pas au courant de cette manifestation des conducteurs. «Il n’y a rien à craindre, notre stock est largement suffisant», rassure l’une d’entre elles. «Nous venons d’être livrés», s’étonne le responsable d’une autre station-service, hier matin.
Visiblement, le SCPM est déterminé à maintenir la pression et à passer à la vitesse supérieure en cas de non-satisfaction des revendications. Sous cet angle, l’approvisionnement des stations-services à l’échelle nationale, serait menacé, voire même paralysé.
Luc Andriniaina