« Havoria », l’auditorium et musée de l’audiovisuel de Madagascar à Anosy s’est animé, hier,
pour la « Fête du conte et de la poésie » célébrée respectivement les 20 et 21 mars.
«Nous avons célébré ensemble ces deux formes d’expression, porteuses de magnifique message et de valeurs. Le ministère accorde une importance toute particulière à la vulgarisation du conte à travers le projet ‘’Ndao hamaky boky’’, une formation des conteurs au sein de la Bibliothèque nationale de Madagascar et des sept Maisons de la communication et de la culture», a déclaré Fetra Rakotondrasoava, Secrétaire général du ministère de la Communication et de la culture, à cette occasion.
«Quant à la poésie, les rendez-vous ‘’Volana Iray, Mpanoratra Iray’’ et ‘’Tonony sy Kalo’’ mettent en lumière les talents émergents issus des quatre coins de la Grande île», ajoute-t-il.
Un récital de poèmes et une narration de contes en langue nationale et régionales, a singularisé cette double célébration. Longtemps mise en sourdine, l’émission de contes, qui a bercé l’imaginaire des milliers d’enfants chaque mercredi après-midi sur les ondes de la Radio Madagasikara, a fait son come-back hier.
«A Madagascar, la littérature jeunesse comme le conte, est le type de livres les plus vendus sur les rayons après les manuels scolaires. Les nouveaux écrits ne manquent pas et des jeunes générations d’auteurs débarquent également dans le milieu, grâce notamment à des initiatives comme les Ressources Educatives, renforçant la production d’albums jeunesse malgache et la qualité de l’édition», constate Lalao-Elina Razanadriaka, éditrice et non moins auteure des contes «Ny Lanitra sy ny Fianakaviany» sorti en 2023 et «Ikelimahitsy Tao Ambohitsoa» en 2009.
Pour Andry Andriamanantena, fils de l’illustre Georges Andriamanantena, «La poésie, bien plus qu’une forme d’expression, est aussi une arme de destruction massive qui a su traverser le temps. Mais elle peut aussi rendre le monde meilleur».
Joachin Michaël