La Cour de Southwark à Londres qui devait prononcer son verdict le 18 mars, dans l’affaire Romy Andrianarisoa, reconnue coupable d’avoir demandé des pots-de-vin à la société minière britannique Gemfields coupable de corruption, a reporté sa décision au mois d’avril.
Romy Voos Andrianarisoa doit encore attendre avant d’être fixée sur son sort, y compris pour son complice, le Français Phillipe Tobiteau. Sans donner de date précise ni de plus amples explications, la Cour de Southwark à Londres, a juste annoncé le report du verdict au mois d’avril, d’après le magazine Africa Intelligence.
Déclarée coupable de corruption et de trafic d’influence, après avoir plaidé son innocence malgré les preuves contre elle, à l’issue du procès au mois de février, l’ex directrice de la Présidence risque gros, jusqu’à 10 ans de prison sauf si les juges se montreront cléments. En tout cas, elle va rester derrière les barreaux à Londres, pendant plus long temps. Quant à Phillipe Tobiteau qui a reconnu sa culpabilité bien avant le procès, il pourra bénéficier d’une réduction de peine.
Pour rappel, Romy Andrianarisoa et Phillipe Tobiteau ont été arrêtés à Londres, en plein trafic d’influence avec les responsables de la société minière britannique, Gemfields. C’était lors d’un déplacement non officiel au mois d’août, à l’insu de l’Etat malgache.
Pris en flagrant délit de corruption, ils ont été placés sous mandat de dépôt en attendant leur procès. En fait, ils ont réclamé 250.000 francs suisses, soit 260.000 euros, payables en deux versements dont 9.260 euros cash chacun, ainsi que 5% de participation dans les mines, d’une valeur d’environ 4,7 millions d’euros, en contrepartie d’une licence d’exploitation.
Tsilaviny Randriamanga