Disparition d’enfant : 35 cas signalés en deux mois à la DPMPM de Tsaralalàna

Presque un cas de disparition tous les deux jours a été signalé à la Division de la police des mœurs et de la protection des mineurs (DPMPM) à Tsaralalàna, entre le 7 janvier et le 28 février. Ce bilan inquiétant ne tient pas encore compte de celui de mars. Par ailleurs, l’on constate qu’au moins un nouvel avis de disparition sort chaque jour sur Facebook ce mois-ci.

Entre fugue, enlèvement et psychose, rien n’est plus sûr actuellement. D’autant que, d’après une source auprès de la DPM PM, « Les parents n’ont pas l’habitude d’informer la police du retour ou de la découverte de leurs enfants pour qu’on puisse établir les statistiques exactes de ceux qui ont déjà été retrouvés. »
Sur les 35 signalements, seuls 8 ont disparu sans raison dont six sont des garçons âgés de 10 à 15 ans. Par contre, 10 des 27 cas de fugue concernent des filles âgées de 15 à 18 ans. La plupart d’entre elles ont décidé de quitter leur maison familiale après s’être fait gronder par leurs parents.
Le cas marquant de ce bilan serait celui d’un collégien de 13 ans, en classe de 5e au CEG d’Antandro­komby (Anosizato Andrefa­na). Il a disparu le 20 février alors qu’il devait aller en classe. D’après le rapport de la DPMPM, le concerné aurait concocté son propre kidnapping et demandé à ses parents 20 millions d’ariary, le lendemain de sa disparition. Jusque-là, aucune information le concernant n’est plus communiquée.

Les avis de disparition pleuvent sur Facebook

Sur le réseau social Facebook, des enfants en bas âge aux personnes du troisième âge, quel que soit leur sexe, les « Ombay mitady » (Veuillez rechercher) défraient la chronique presque chaque jour. L’on peut citer, entre autres, le trentenaire habitant à Merimandroso Itaosy. Il a disparu le 11 mars et son corps inanimé a été retrouvé deux jours plus tard, soit le 13 mars. Le cas de l’adolescente retrouvée morte à Ambohimanarina démontre, par contre, que parfois la disparition n’est connue du public qu’après la découverte macabre.
Par ailleurs, il y a la jeune habitante d’Itaosy Hopitaly âgée de 20 ans, qui n’est pas retournée chez elle après son travail à Tanjombato, le 16 mars. Elle est apparue le lendemain et a expliqué sur Facebook sa mésaventure durant ce laps de temps. En outre, il y avait le bébé de 7 mois que tout le monde pensait avoir été enlevé par sa nourrice alors qu’en réalité, cette dernière ne s’est pas souvenue du chemin de retour chez son patron.
Parmi les disparitions vraiment inquiétantes, celle de Harifahasoavana Saotra Andriamampionona, 17 ans et habitant à Anosibe. Censée aller raccompagner sa mère à Anosy le 11 mars, elle n’a plus donné signe de vie depuis ce jour-là malgré les partages presque au quotidien de son avis de disparition. Même hier soir, l’avis de sa disparition, a encore été largement diffusé sur Facebook.

Lova R

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