Une affaire de proxénétisme aggravé et d’aide à l’entrée et au séjour d’étrangers à Mayotte, impliquant deux Malgaches et une Comorienne, a été classée sans suite à l’issue d’une audience de comparution immédiate au tribunal de Mamoudzou, le 20 mars.
La brigade mobile de recherche de la Police aux Frontières (PAF) en collaboration avec l’unité de lutte contre les trafics de migrants, ont placé cinq individus sur écoute pendant six mois après avoir reçu un renseignement anonyme à propos de leurs supposées activités malhonnêtes. Cependant durant l’audience, les avocats de la défense, Maîtres Andjilani et Dedry, ont soulevé la nullité de la procédure en raison de vices dans les écoutes téléphoniques.
En effet, les écoutes n’ont pas été transmises au juge, privant ainsi les accusées de leur droit à un procès équitable. Or, selon Mayotte la Première, la loi prévoit une communication immédiate des résultats des écoutes au juge qui les a ordonnées.
Vu que c’était le seul élément à charge contre les deux Malgaches et la Comorienne, les trois accusées ont toutes été relaxées. L’affaire a été classée et le parquet dispose de dix jours pour faire appel de cette décision. Autant dire que l’affaire reste en suspens, en attendant une éventuelle décision de la cour d’appel.
Recueillis par LR
French