L’« incertitude de la conjoncture économique » et le « délestage » demeurent les principaux obstacles au développement des entreprises, selon les résultats de l’Enquête de conjoncture économique (ECE) réalisée par la Banky foiben’i Madagasikara (BFM) pour le quatrième trimestre de 2023.
86,9 % des entreprises interrogées ont soulevé « l’incertitude de la conjoncture économique » qui pèsent sur leurs activités. 61,8% ont évoqué les problèmes récurrents de délestage comme étant les principaux freins à leur expansion
Ces difficultés sont accentuées par d’autres facteurs tels que « l’incertitude du contexte sociopolitique », identifiée par 56,3 % des entreprises, ainsi que « les activités informelles, la fiscalité et les problèmes liés aux réseaux de transport ».
D’après toujours l’ECE, l’insuffisance de la demande, les conditions de concurrence, la corruption, la concurrence des importations et le manque d’accès aux matières premières et aux équipements, continuent aussi d’entraver le développement des entreprises.
Concernant l’accès au crédit, les chefs d’entreprises ont souligné que leur établissement se trouve dans une situation difficile car les conditions d’obtention durcissent pour le quatrième trimestre de 2023. Et cette situation ne devrait pas s’améliorer au cours du premier trimestre de l’année 2024.
Défis persistants
« L’insécurité croissante, les impayés fréquents, les problèmes de recouvrement, les retards de remboursement de la TVA, l’indisponibilité des matières premières, le manque de main-d’œuvre qualifiée » et « l’instabilité sociopolitique », freinent aussi les investissements.
En outre, la vétusté des routes a été soulevée comme un problème majeur pénalisant les transporteurs et augmentant leurs charges, tandis que la hausse des prix dans plusieurs secteurs, a été mentionnée comme une source de préoccupation supplémentaire pour les entreprises.
Dans l’ensemble, ces résultats soulignent des défis persistants auxquels sont confrontées les entreprises malgaches. Et pour améliorer l’environnement des affaires et stimuler la croissance économique, les autorités doivent mener des actions concrètes.
Arh.