Un groupe d’individus a tenté d’extorquer 400 millions d’ariary, à un opérateur économique résidant à Mahajanga, mais le Bianco a déjoué leur manigance. Deux personnes ont été placées sous mandat de dépôt.
Un mode opératoire bien rodé qui n’a pas atteint cette fois l’objectif. Les faits se déroulent le 26 mars à Mahajanga. Un opérateur économique de la région a reçu des menaces de chantage par téléphone, de la part d’un groupe d’individus prétendant avoir été en possession d’un document compromettant et d’une convocation à une interrogation devant le Bianco, émanant du Directeur général du Bianco et du ministre de la Justice. Pour mettre la pression sur leur victime, ces individus se font passer pour des policiers.
Les maitres chanteurs ont même affirmé que le ministre de l’Intérieur, a déjà prononcé une interdiction de sortie du territoire à l’encontre de cet opérateur qui risque aussi d’aller en prison. Ils ont fait savoir à leur victime qu’ils ont le bras long et peuvent intervenir en sa faveur.
Et en échange de ces informations et de leur silence, ils réclament le versement de 400 millions d’ariary, à défaut de quoi ils allaient tout révéler au grand jour. De l’intimidation à la menace de révélations scandaleuses des documents qui n’existent pas en réalité, cette bande organisée a vraiment cru que leur victime allait se plier à leurs exigences.
L’opérateur économique a aussi tôt contacté la branche territoriale du Bianco à Mahajanga qui a immédiatement ouvert une enquête sur une tentative d’extorsion de fonds sous la menace, avec l’appui de la Section des recherches criminelles (SRC). Et l’enregistrement des appels téléphoniques a permis au Bianco de remonter jusqu’aux malfaiteurs.
D’après les éléments de l’enquête, la tentative d’extorsion en bande organisée, a été constatée. Les enquêteurs ont découvert chez eux des faux documents administratifs portant des faux cachets et d’autres pièces prouvant l’usurpation d’identité des hautes personnalités de l’Etat.
Et compte tenu des preuves accablantes, le Bianco a émis un mandat d’arrêt contre deux individus accusés de tentative d’extorsion de fonds, de faux et d’usage de faux. Ils ont été déférés devant le Tribunal de première instance de Mahajanga qui a décidé de les placer sous mandat de dépôt en attendant leur procès.
T.N