Dilemme cornélien…

A quelques jours de la clôture des candidatures pour les élections législatives, les prétendants pour un fauteuil à l’Assemblée nationale, se font attendre. Jusqu’à hier, les Ovec n’ont enregistré aucun dossier. Pour le moment, les déclarations de candidature s’enchainent.
En attendant, les partis politiques de l’opposition ont été les premiers à dévoiler la liste incomplète de leurs candidats, alors que ceux proches du pouvoir, sont encore en pleine sélection rigoureuse de leurs représentants. Visiblement la crise de confiance gagne non seulement l’opposition mais aussi les partis pro-pouvoir.
Ayant pris note de l’expérience acquise depuis le début de cette Quatrième République, les partis politiques entendent changer de stratégie. En effet, depuis la législature de 2013, les alliances politiques se font et se défont à tel point qu’il était presque impossible d’avoir une majorité stable au sein de l’Assemblée nationale.
A une certaine époque, un scandale de corruption a même éclaté suite à cette quête de la majorité au sein de la Chambre basse, avec l’histoire des mallettes d’argent distribuées aux députés qui voulaient intégrer la majorité créée uniquement, pour soutenir le pouvoir qui ne disposait alors d’aucun député.
Jusqu’à maintenant, seul le pouvoir en place a pu obtenir cette majorité. Cependant, il fut un temps où cette majorité a failli inverser la situation à travers la motion de censure avortée en 2022. Cela aurait servi de leçon au parti au pouvoir qui actuellement prend son temps, quitte à attendre les dernières heures pour présenter la liste de ses candidats aux prochaines élections.

Tsilaviny Randriamanga

Partager sur: