Justice : le syndicat des greffiers relancent ses revendications

La tension entre le syndicat des greffiers de Madagascar et le ministère de la Justice, ne semble pas près de se dissiper. Après des années de revendications restées lettre morte, les greffiers reviennent à la charge. Leur président, Alain Michel Randriamaro, interpelle même le président de la Républi­que.
A l’unanimité lors de la tenue de son assemblée générale le 22 mars, le corps des greffiers estime que le syndicat devrait relancer ses actions revendicatives en matière d’amélioration des conditions de travail et d’avancement, sans oublier le recrutement des personnes diplômées dans la fonction. Il dénonce un manque de considération du ministère de tutelle envers les greffiers.
Malgré la grève du syndicat, le ministère de la Justice n’a pas cédé à la pression qui a même pris la décision de suspendre le solde des grévistes en novembre 2022. Et jusqu’à maintenant le statut quo est maintenu car les négociations n’ont rien donné. Et pour eux, le moment est venu de réitérer leur revendication quitte à interpeller une nouvelle fois le président de la République.
“Les greffiers entrent greffiers et sortent greffiers une fois retraité”, déplore Alain Michel Randriamaro, alors que textes réglementaires prévoient une évolution de carrière. De plus, il n’y avait qu’un seul concours de greffier en chef, jusqu’à ce jour. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’était le recrutement de secrétaires au ministère assumant les tâches réservées aux greffiers, sans avoir suivie une formation adéquate à l’ENMG. A cela s’ajoutent les demandes de revalorisation des indemnités, qui ont été balayées par le ministère en invoquant le manque des moyens financiers.

Grève à l’horizon
Un nouveau bras de fer se profile. Le syndicat prévoit de tenir prochainement une assemblée générale extraordinaire pour décider de la suite à donner à son mouvement, selon Alain Michel. Il fait planer la menace d’une grève générale si les autorités continuent de faire la sourde oreille. Face à l’échec de négociations, Alain Michel Randriamaro lance un appel au président de la République. Le syndicat demande même une audience à Andry Rajoelina.

Felana Michelle

Partager sur: