Vendredi dernier, clap de fin pour la 6e édition de la Semaine Flamenco Madagascar. Les trois artistes internationaux ont donné un concert hors pair, à l’Institut français de Madagascar (IFM). Cette année, l’évènement a pu démontrer toutes les possibilités artistiques en harmonisant différents styles et médiums.
Accompagné de sa guitare, qu’il a confectionnée spécialement pour ses shows, en mélangeant la guitare traditionnelle flamenco et le très cubaine, Raùl Rodriguez était majestueux sur scène en interprétant quelques compositions qui dévoilent la beauté de cette musique espagnole. «Raùl Rodriguez est l’artiste à voir quand on parle de flamenco», confirme Javier Mantecon, l’un des organisateurs de la Semaine Flamenco Madagascar. «Cristian De Moret est la nouvelle étoile montante de cet univers», ajoute-il. L’artiste a surpassé l’attente du public. «J’adopte en même temps le flamenco ainsi que d’autres musiques contemporaines», explique-t-il. Vendredi, il a joué à sa façon ce rythme ajoutant des riffs métalleux, et le résultat est juste exceptionnel.
« Dessiner flamenco »
Par ailleurs, le point ayant ébahi le public était les coups de pinceau de Patricio Hidalgo qui a effectué un live painting durant la soirée. Avec un instrument spécialisé qui arrive à projeter directement sur le fond de la scène ses dessins, Patricio Hidalgo est hallucinant avec ces «tâches» noires formant par la suite des personnages fascinants. En attendant que la peinture sèche, il redessine dessus et donne ainsi des images superposées très expressives. «Nous visons à démontrer la richesse de cet art, parce que le Flamenco n’est pas qu’une simple musique, mais on peut le dessiner…» Explique Raùl Rodriguez.
Finalement, la surprise du moment fut la montée de Rajery sur scène. Les artistes ont enflammé le concert par une prestation originale et unique, vendredi. Mais, la stupéfaction du public s’est accentuée quand ils ont joué des compositions malgaches. «A chaque édition, nous voudrions proposer un programme qui permettrait d’enrichir les échanges bilatéraux culturels entre nos deux pays», conclut Javier Mantecon.
Holy Danielle