Les membres de l’Association des chercheurs-enseignants (ACE) déplorent leur exclusion lorsqu’on prend des décisions pour le développement du pays. «La recherche scientifique doit être la base de toutes les actions et les décisions dans la mise en œuvre des 3 axes stratégiques de la Politique générale de l’Etat (PGE)», ont-ils souligné dans un communiqué parvenu à la rédaction hier. Ils ajoutent également qu’«Il est impossible de prévoir et d’avoir une gouvernance améliorée sans l’appui de la Connaissance».
L’ACE remet ainsi en question la valorisation actuelle des connaissances traditionnelles et de la biodiversité exceptionnelle, tout en assurant la sécurité sanitaire des patients et en limitant les risques d’exploitation irrationnelle des ressources. Il en est de même pour les approches respectant les spécificités régionales et les attentes des communautés locales afin d’assurer le développement et la pérennisation des industries, au même titre que le renforcement de l’esprit entrepreneurial au niveau individuel.
«Quels types de recherche doit-on mener pour que les potentialités agricoles, environnementales et minières de Madagascar deviennent de véritables moteurs de développement régional et individuel ?», a noté aussi l’ACE. Elle se pose également des questions sur le développement des cadres sanitaires, agricoles et de gestion des ressources naturelles, sans que les contraintes liées à la complexité du capital humain (compétences, engagements, disponibilités et nombre) ne limitent les initiatives de développement.
L’ACE conclut à la fin que les chercheurs sont là et sont toujours engagés pour répondre à ces questions et aux besoins du peuple malgache. Elle fait remarquer toutefois que les chercheurs-enseignants ne sont pas toujours suffisamment valorisés, vu les contextes qui se sont succédé au sein du ministère de tutelle.
Recueillis par Sera R.