La société civile monte au créneau pour plaider en faveur de la promotion de l’Education complète à la sexualité (ECS) dans les écoles, tout en soutenant l’engagement du réseau Santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR).
Dans un communiqué diffusé à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la Santé, commémoré chaque année le 7 avril, une vingtaine d’associations, ONG et entités de la Société civile, ont souligné la nécessité d’appliquer cette disposition qu’elles considèrent comme étant la meilleure solution pour garantir un avenir serein à la jeunesse malgache.
Dans ce cadre, la Société civile demande au ministère de l’Education nationale (Men) d’abroger la note du 7 novembre 2023, interdisant toutes démonstrations de méthodes contraceptives dans l’enceinte de tous les établissements scolaires à Madagascar, au nom du principe d’abstinence absolue que doivent suivre les élèves. Ce principe est imposé comme principal message à véhiculer par les éducateurs et les acteurs.
Pour la Société civile, «cette note est en contradiction avec les engagements de Madagascar, au niveau national par la Loi SRPF 2017-043 fixant les règles générales régissant la Santé de la reproduction (SR) et la Planification familiale (PF) dans son article 5. Elle dispose qu’indépendamment de son âge, tout individu a droit à des services complets en matière de SR et de PF dont l’information, la communication, l’éducation. Au niveau international, l’engagement FP2030 signé par le président de la République en 2021 insiste sur la notion “Ne laisser personne de côté”».
Par ailleurs, les statistiques découlant des différentes études nationales sur les réalités de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes démontrent qu’il est plus que jamais impératif de remettre en œuvre l’ECS en milieu scolaire qui a été délaissée ces dernières années. En l’occurrence, «Madagascar dispose de l’un des taux de fécondité chez les adolescentes les plus élevés au monde», a alerté la Société civile. A ce propos, 31% des filles de 15 à 19 ans ont déjà eu une naissance vivante. En outre, des candidates au Baccalauréat se présentent presque chaque année aux épreuves d’Education physique et sportive (EPS) tout en étant enceinte…
Recueillis par Fahranarison