La liste provisoire des candidats aux prochaines élections législatives est affichée au niveau des Organes de vérification et d’enregistrement des candidatures (Ovec) depuis mardi. Contrairement aux précédentes élections, la première remarque aura été le fait que le nombre des prétendants pour les sièges au palais de Tsimbazaza a connu une (nette) diminution.
En effet, si auparavant, certains districts enregistraient plus de 10 candidatures, cette année, il est rare de trouver des circonscriptions allant au-delà de plus de 5 candidatures. En cause probablement, la hausse du montant de la caution électorale à 20 millions d’ariary. Une somme que même certains candidats qui ont posé leur dossier de candidature n’ont pas réussi à réunir.
Cette hausse du montant de la caution électorale a en quelque sorte fait ressortir des listes que l’on peut classer en trois catégorie : les candidats de la plateforme pro-pouvoir, ceux des plateformes de l’opposition et enfin les candidats sans étiquette politique. La bataille pour l’obtention de la majorité à l’Assemblée nationale entre la plateforme regroupant les partis pro-pouvoir et celle rassemblant les partis d’opposition est en quelque sorte lancée.
Toutefois, il ne faut pas négliger le poids des candidats indépendants dans cette lutte pour l’obtention de la majorité à Tsimbazaza. N’étant pas régis par la discipline des partis, ces derniers sont en effet libres de choisir le groupe parlementaire qu’ils souhaitent intégrer une fois à l’Assemblée nationale. Une grande partie de ces candidats n’ayant pas été retenus lors des primaires, aussi bien de la plateforme pro-pouvoir ainsi que de l’opposition, les appeler à former une alliance dans cette bataille pour la formation d’une majorité stable à la Chambre basse sera donc un autre défi qui attendra ces plateformes rivales.
Pour l’heure, le principal défi sera de convaincre les électeurs au niveau des 120 districts du pays afin d’obtenir le maximum de siège à l’Assemblée nationale.
Tsilaviny Randriamanga