Contre le retour du ticket de marché papier : Lalatiana R obtient gain de cause devant le Conseil d’Etat

La décision unilatérale du Président de la délégation spéciale d’Antananarivo de signer la fin du ticket de marché numérique, ne relève pas de sa compétence en tant qu’intérimaire et encore moins le retour du ticket papier. Le Conseil d’Etat a suspendu en référé la note controversée, suite à une plainte déposée par la conseillère municipale, Lalatiana Ravololomanana.

Prélever à la source les taxes de marché à partir du ticket papier, est une pratique révolue à l’ère numérique et au moment où la digitalisation dans la gestion du marché est bien enclenchée. D’ailleurs, personne ne s’attendait à la décision du PDS d’Anta­na­narivo, d’utiliser les tickets de marché papier, créant un environnement propice à la corruption.

Et déposant plainte contre la CUA, la conseillère municipale, Lalatiana Ravololomanan, a indiqué le PDS a bafoué le processus adopté sous forme de convention et approuvé par le Conseil municipal, pour assurer la bonne gouvernance et la transparence financière. Jusqu’à l’énoncé du verdict, le Conseil d’Etat lui a donné raison et a statué sur la suspension de la note du PDS relative au retour du ticket de marché papier.
La décision est tombée jeudi. Aucune taxe sur les marchés ne sera perçue à travers les tickets. «Ceux qui ont la carte biométrique n’auront pas à payer les tickets de marchés», a indiqué Lalatiana Ravololomanana hier à Analakely, lors d’une rencontre avec la presse.

«Nous avons demandé un sursis à exécution et nous l’avons obtenu. On attend à présent que le Conseil d’Etat statue sur l’annulation de cette note», a déclaré fièrement la con­seil­lère municipale. La SMGD pourra alors collecter les taxes par le biais de cartes biométriques.

Lalatiana Ravololoma­na­na précise néanmoins que cette requête émane de marchands qui n’approuvent pas la décision prise par la CUA. «Le PDS est nommé à ce poste, pour expédier les affaires courantes. S’il y a des textes à réviser ou autres décisions concernant la commune, ils devront passer devant le Conseil municipal», a-t-elle fait savoir. La conseillère municipale persiste et signe, la circulation de l’argent liquide au sein de la commune a toujours favorisé la corruption.

Néanmoins, Lalatiana Ravololomanana a indiqué que la procédure au sein de la SMGD a été expliquée devant le Conseil d’Etat. «La procédure prend du temps concernant le transfert des recettes vers le Trésor», a-t-elle expliqué. C’est d’ailleurs l’une des raisons du retard du paiement des salaires des employés. Cependant «Au­cun centime d’écart et aucun souci financier n’a été constaté», a-t-elle précisé, soulignant au passage que les opposants avaient tord sur toute la ligne en insistant sur le fait que l’ancien maire de la ville avait pillé les caisses de la commune.

T.N

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