Pendant les élections qui sont organisées, qu’il s’agisse de présidentielle, de législatives ou autres, on arrive à un constat plus que déroutant : Il y a prolifération des partis ou organisations politiques. Ils poussent comme des champignons. A chaque consultation des électeurs, il y a toujours de nouveaux partis qui émergent. Qu’est-ce qui les différencie tous ?
A priori, rien ne les distingue les uns des autres. Comme il semble bien loin le temps où les partis politiques étaient tout simplement et distinctement classés en parti de gauche ou de droite. Là, on ne pouvait pas se tromper. On savait bien quelle était la ligne politique du parti. Mais en fait, les partis politiques actuels ont-ils encore une ligne politique ?
On peut émettre quelques doutes. Par exemple, même les partis qui se disent verts ne sont pas plus écologistes que les autres. Donc, aujourd’hui, qu’est-ce qui démarque un parti politique d’un autre en termes de ligne politique ? Le dénominateur commun est le fait que tous affirment œuvrer pour le développement du pays et donc en subséquence, lutter contre la pauvreté.
La distinction « parti de gauche » ou « parti de droite » n’existant plus tellement, tous les partis au pouvoir qui se sont succédé ont tous prétendu faire du « développement » leur cheval de bataille. Mais jusqu’à ce jour, aucun n’a réussi à atteindre ce graal. Et si l’on s’en tient à l’avis du grand public, on avancerait d’un pas pour ensuite faire deux pas en arrière.
Pourtant, que de plans ont été concoctés et portés à la connaissance du peuple ainsi que des partenaires techniques et financiers, comme on le dit pour accéder au développement. Bien souvent, ces produits de réflexion commune ont obtenu la bénédiction de ces partenaires. Mais en fin de compte, force est de constater qu’en termes d’avancée, il n’y en a point.
Aujourd’hui, on remarque qu’il n’y a pas de développement possible sans mener une nouvelle bataille sur un autre front, à savoir, lutter contre la corruption. D’aucuns s’accordent à reconnaître que la corruption, à tous les niveaux, gangrène le pays. Pour cette raison, presque tous les partis politiques font de la lutte contre la corruption, leur nouveau cheval de bataille.
Mais ces partis une fois au pouvoir, cela reste au stade des bonnes intentions. Il reste à savoir si c’est la corruption qui a la peau dure ou bien que les velléités de lutter contre ce fléau n’est que de la poudre dans les yeux. En attendant qu’on se décide à s’y engager effectivement, il n’y a pas d’autres alternatives. Bon gré ou malgré, faut faire avec.
Aimé Andrianina