Santé publique: le paludisme fait rage dans le Sud-ouest !

Une recrudescence du paludisme est observée dans la région Atsimo-Andrefana, notamment dans le district d’Ampanihy. Les cas se multiplient chaque jour à tel point que le Centre de santé de base (CSB) le plus proche se trouve dans l’incapacité de recevoir les patients. Des décès commencent également à survenir, faute de traitements à temps. Des cas de paludisme commencent également à surgir dans d’autres régions de la partie Sud du pays.

La situation est critique. Des cas graves de paludisme surgissent dans la région Atsimo-Andrefana. «Les malades augmentent chaque jour dans les communes d’Androka, Androhi­pano et dans les quartiers de Kaofaly, Besamanta, Lani­rano, Belambo et Antsakoa», selon des sources locales.
Le CSB d’Androka se trouve complètement saturé, car le nombre de patients dépasse largement sa capacité d’accueil. Faute de lit disponible, des patients sont accueillis dans la cour de
l’établissement sanitaire. «Bon nombre d’entre eux n’ont pu être sauvés, surtout ceux
qui sont arrivés dans un état déjà critique, dont un enfant de 12 ans», a rapporté nos sources.
Les appels à la détresse se multiplient face à cette situation alarmante qui commence également à atteindre d’autres régions et districts de la partie sud du pays. C’est le cas à Bekily, Tao­lgagnaro, Morombe, Amba­hikily, Fianarantsoa, Ambo­himahasoa… où l’on a notifié de nombreux cas de paludisme.
Les autorités administratives et sanitaires locales, telles que les maires des communes affectées et le médecin inspecteur local, font de leur mieux pour contenir la propagation de ce fléau. Elles effectuent notamment des descentes dans les zones enclavées pour soigner les malades, en renforçant les sensibilisations et en menant de campagne de désinsectisation…

Gratuité des tests et des médicaments
Selon les témoignages de la population locale, la gratuité des tests de diagnostics rapides et des médicaments pour traiter le paludisme, n’est pas effective dans plusieurs centres de santé pu­blics. Pourtant, cela ne de­vrait pas être le cas selon le ministère de la Santé publi­que qui souligne dans ces messages de sensibilisation que les tests, tout comme les traitements du paludisme, sont gratuits.
«Cette situation constitue un autre obstacle majeur à l’accès des malades aux soins, car faute de moyens, les malades essaient de se soigner avec les moyens du bord ou les remèdes proposés par de tierces personnes. Ils ne rejoignent dans les centres sanitaires que dans un état grave», ont regretté nos sources.
Consulté sur le sujet, le ministère de la Santé pu­blique reste silencieux sur ces faits. Les responsables contactés n’ont voulu apporter aucune réponse à nos questions, sous prétexte de ne pas être autorisés à le faire.

Rakoto

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