Le bilan chiffré de l’opération « Sarika » rondement menée par la police nationale dans l’ensemble du pays, du 27 mars au 12 avril, a été au centre d’une conférence de presse donnée par le ministre de la Sécurité publique (MSP), le contrôleur général de police (CGP) Herilala Rakotoarimanana, et ses collaborateurs, hier à la salle des opérations de la police à Anosy.
Des chiffres éloquents. « Soupçonnés de corruption, huit policiers faisant l’objet d’une enquête interne et d’une procédure judiciaire, ont été incarcérés », a indiqué le CGP Fanomezantsoa Andriamarolahy, coordonnateur, chef de l’Inspection générale de la police nationale, sans donner plus de détails.
« Le corporatisme n’a pas sa place au sein de la police nationale. Pas de mansuétude pour les policiers impliqués dans des affaires de corruption. Mais il faut dire aussi que l’opération Sarika a été une occasion pour nous de mener une sensibilisation en interne au principe de l’intégrité et de la probité », a-t-il ajouté.
Dans le même chapitre, le ministre Herilala Rakotoarimanana a mis l’accent sur le fait que l’opération a été menée suivant des approches combinant plusieurs éléments, entre autres, le respect des disciplines, l’intégrité et le professionnalisme. « Nous avons effectué des descentes, procédé à des arrestations tout en privilégiant la prévention. L’objectif étant de restaurer la confiance entre la population et la police nationale », a-t-il déclaré.
De son côté, le CGP Dany Marius Rakotozanany, directeur général de la police nationale, a indiqué qu’à l’issue de deux semaines de l’opération, 8.000 tournées de police générales ainsi que 105.000 patrouilles motorisée et pédestres, ont été effectuées. « Comme le ministre vient de déclarer, nous avons opté pour la prévention au lieu de la répression. Les points stratégiques comme les centrales électriques de la Jirama, les banques et les bureaux administratifs ont été surveillés. En matière de répression, des réseaux de trafiquants de drogue et association de malfaiteurs ont été démantelés. Nous avons mis la main sur 700 kg de cannabis, 9 g d’héroïne et 3 g de cocaïne. En tout, nous avons procédé à 1.801 arrestations dont 267 pour actes de banditisme et 150 pour trafic de drogues. La lutte contre les violences basées sur le genre et le viol sur mineurs n’ont pas été en reste », a précisé le DGPN.
A en croire le Secrétaire général du MSP, le CGP Herilanto Iangotiana Rakotondravelo, plus de 4.800 policiers ont été mobilisés durant l’opération. « Outre les moyens humains et matériels, la collaboration avec la communauté de base a grandement contribué à la réussite de l’opération », a-t-il conclu.
Mparany