Alisa Khadidja, une jeune femme malgache âgée de 27 ans et mère d’un enfant, est morte dimanche vers 20h, quelques instants après son admission à l’hôpital GHIP de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC).
Elle a été victime de coups et blessures infligés par son mari, Moussa Mondo, cadre du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) et ancien vice-ministre congolais des hydrocarbures sous Joseph Kabila (2019-2021). Les faits se sont déroulés dans le foyer conjugal du couple avant que le mari n’évacue sa femme de manière clandestine à l’hôpital.
Le suspect a été arrêté le soir même tandis que la Justice s’est saisie du dossier et a ouvert une enquête, hier. Il est actuellement placé en garde à vue avant d’être déféré devant son juge naturel pour un procès en flagrance.
L’origine exacte de cette dispute conjugale ayant coûté la vie à Alisa Khadidja, n’a pas été révélée. Par contre, beaucoup se sont indignés de ce féminicide, entre autres le réseau des femmes leaders pour l’accès à la parole (RFLAP) en collaboration avec les organisations de défense des droits de la femme (ODDF). Le RFLAP a alors sorti un communiqué, hier, pour démontrer son soutien à la famille de la victime et condamner l’acte, tout en demandant l’application stricte de la loi. « Nous encourageons les autorités à poursuivre leurs investigations afin d’établir les responsabilités et que le présumé meurtrier réponde de ses actes devant la justice », note le réseau.
Risque de poursuites pénales
De son côté, le PPRD par le biais de son secrétaire permanent, le professeur docteur Emmanuel Ramazani Shadary, a exclu provisoirement du parti le suspect. Cette décision a été prise après constatation de « l’ouverture de l’enquête judiciaire » et « l’arrestation » du concerné pour meurtre. D’après le communiqué de presse y afférent, le parti a pris des « mesures conservatoires d’exclusion temporaire de trois mois du camarade Moussa Mondo, conformément aux statuts et règlement intérieur du parti, en attendant l’aboutissement des enquêtes judiciaires dans cette affaire ».
Le concerné risque des poursuites pénales s’il est reconnu coupable d’homicide volontaire, d’autant plus que selon les témoignages, il était déjà habitué à traumatiser sa femme et à la maltraiter à chaque occasion. A noter que le couple s’est marié en 2021 à Kinshasa devant des autorités congolaises et malgaches.
Lova R