Demain, la grande chanteuse Monika Njava jouera au Kudeta Urban Café Anosy, à partir de 19 heures. Accompagnée de Joël Rabesolo à la guitare, Harty Andriambelo à la guitare basse et Bolo Rakoto Davida à la batterie, elle se lâchera et promet une chaude ambiance. Interview…
(*) Les Nouvelles : Le 6 avril dernier, vous avez déjà enflammé la scène à l’hôtel Le Louvre Antaninarenina, l’ambiance sera-t-elle la même au Kudeta Urban Club ?
(-) Monika Njava : En fait, à chaque show, nous jouons selon le feeling, et ne faisons jamais du copier-coller. Bien évidemment, l’ambiance sera différente, je pense qu’elle sera plus groove. Effectivement, je joue avec Joël Rabesolo qui est actuellement de passage au pays. Certes, nous n’avons pas l’occasion de répéter régulièrement ensemble mais cela ne gâchera pas l’ambiance. Au contraire, c’est comme un vélo, dès que nous sommes dessus, ça avance. On s’habitue juste quelques minutes et le feeling fera le reste. Le spectacle s’étalera sur deux heures environ. J’inviterai d’autres artistes… Bref, le show sera exceptionnel.
* Cette année, vous célébrez vos 50 ans de scène, une longue carrière musicale. Quels sont vos secrets ?
– Etre chanteuse n’est pas facile. Cela demande beaucoup de travail. Je m’exerce tous les jours pour entretenir ma voix. Ensuite, je ne me précipite pas à sortir des nouveautés, comme font la plupart des artistes de nos jours. Avec mon album «Haizina», par exemple, j’ai mis deux ans pour peaufiner mon vocal. Je cherche toujours des moyens plus performants à chaque fois. Je me focalise beaucoup sur la façon dont je vais l’interpréter, en utilisant du beko ou du sarandra… Je cherche la meilleure sonorité, le meilleur rythme et surtout le meilleur timbre vocal… Et à l’heure actuelle, c’est ce qui manque avec certains artistes. Ils devront chercher leur propre identité musicale. Dans ces 50 ans de carrière, j’ai vu des hauts et des bas. Dans les années 90, après avoir reçu le prix Découverte RFI, le groupe Njava a effectué une tournée et a enregistré une démo pour l’envoyer aux agents, à cette époque où l’internet n’existe pas encore, tout se passe par la poste. Mais, nous avons été refusés pas mal de fois, et avons même changé de démo à plusieurs reprises. Heureusement, un agent nous a acceptés, après plusieurs tentatives. Et c’est après que l’on a enchaîné ces tournées… La clé du succès est le travail, la patience et la persévérance.
* Avez-vous un programme spécial pour marquer vos 50 ans de carrière ?
– Oui. Je concocte plusieurs activités. Mais j’aimerai changer de concept, comme travailler avec un orchestre symphonique… Je préfère garder la surprise. Je prévois aussi de sortir quelques titres cette année, ou encore de jouer avec le groupe Njava sur scène.
Holy Danielle