Le Rovan’Antongona, joyau de la région d’Imamo, situé à 36 km à l’ouest d’Antananarivo et à 6 km au nord d’Imerintsiatosika, a abrité hier la Journée internationale des monuments et des sites.
Près de huit ans après son pillage, le Rovan’ Antongona rouvre ses portes sous la forme d’un musée avec un comité de gestion mis en place par le ministère de la Communication et de la culture. «Cette réouverture est synonyme de revitalisation de la culture et du tourisme local. Des projets de randonnées avec le ministère du Tourisme sont également en gestation. Il faut souligner qu’en plus d’être un site archéologique et historique, Antongona recèle de plantes médicinales aux mille vertus», souligne Heritiana Andriamanga, originaire d’Antongona.
Les palais jumeaux d’Antongona sont perchés sur deux rochers à 1406 m et 1512 m d’altitude. Pour accéder au sommet, il faut passer par un escalier fait de pierres superposées et traverser neuf portails. De par sa hauteur importante qui offre une vue complète sur l’ensemble des collines sacrées de l’Imerina, le site a été utilisé depuis les temps les plus reculés, pour la stratégie de défense et la prévention des menaces ennemies.
«Jadis, le feu était utilisé comme principal moyen de communication entre le roi et les guetteurs d’Antongona. L’objet d’échange s’articule généralement autour de commandement, appel à réunion ou encore signalisation de danger. D’où le célèbre dicton ‘’Efa ho lava ohatra ny afon’ Antongona’’ qui signifie Fréquent comme les feux d’Antongona que personne ne veut plus y prêter attention », a-t-il expliqué.
Le musée abrite aujourd’hui de rares effets vestimentaires typiquement malgache, des armures, des armes artisanales, des amulettes et des instruments de musique traditionnelle comme l’antsiva.
Joachin Michaël