Emplois : les petits boulots gagnent du terrain

Diplômés ou non, beaucoup de jeunes se ruent actuellement vers les petits emplois comme chauffeur ou agent de sécurité pour les hommes et de ménagère, nurse ou dame de compagnie pour les femmes, selon des responsables de quelques agences de recrutement de la capitale.

«Si nous avons 15 à 20 de­mandes d’emploi par jour avant la période du Covid-19, actuellement, nous recevons parfois le double », a confié la gérante de l’Agence de recrutement « Ambinin­tsoa », Asmine Ramahako­troka. Il arrive toutefois que l’agence n’enregistre qu’une dizaine de demandes en une journée. L’âge des jeunes de­mandeurs d’emploi se situe en moyenne entre 20 et 30 ans, mais certains ont 40 ans et plus.

Femmes de ménage

« Il est difficile de dresser une statistique exacte, mais plus de la moitié des demandes sont déposées par des femmes qui cherchent des postes de ménagère ou de nurse », a fait savoir Asmine Ramahakotroka. Elle a précisé que pour ces genres d’emploi, on n’exige pas de diplôme, sauf le permis de conduire pour les chauffeurs, mais plutôt d’années d’expérience. Ce qui n’est pas le cas pour les dames de compagnie où les employeurs exigent des niveaux d’études en plus de leurs savoir-faire.
Après vérification de leurs papiers, suivie d’un entretien pour savoir leur niveau d’hon­nêteté et d’intégrité, les candidats retenus reçoivent des formations ou plutôt des renforcements de capacités, notamment sur la moralité, avant de rencontrer leurs futurs employeurs. Il convient de noter toutefois que l’agence a déjà réalisé aussi de son côté une enquête de moralité auprès des employeurs, avant de procéder à la clause d’un contrat.

A partir de 100.000 ariary

Le montant du contrat tourne autour de 100.000 ariary par mois pour les femmes de ménage et 50.000 ariary de plus pour les nounous, selon les indiscrétions de quelques employées. Un salaire net touché à la fin du mois où aucune charge n’est retenue, car les bénéficiaires sont logés et nourris. A partir de 300.000 ariary par mois pour les dames de compagnie, les gardiens, les chauffeurs et les jardiniers, d’après les concernés.
D’après les agences de placement, leur intervention s’arrête à l’organisation de la rencontre entre l’employé et l’employeur. « Il appartient ensuite aux deux parties de fixer le montant du contrat et de son mode de paiement. Il en est de même sur les modalités de travail », a indiqué la responsable de l’Agence « Ambinintsoa ». Un contexte qui n’empêche pas toutefois les agences de faire le suivi de leurs protégés ainsi que la mise en application du contrat.

Recueillis par Sera R.

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