Faire passer des messages essentiels à travers l’art, tel est l’objectif de We Art, un duo d’artistes composé d’A.J et d’O.R. Passionnés d’art urbain, ils vont exprimer leurs talents sur les murs de l’université d’Antananarivo le mois prochain, en choisissant comme thème, la pénurie d’eau.
«Depuis presque un an, l’université d’Antananarivo à Ankatso subit de fréquentes coupures d’eau. Nous voudrions faire passer des messages à ce sujet. L’eau demeure le principal constituant des êtres vivants et l’élément indispensable à toute forme de vie. Cependant les étudiants sont victimes. Ils doivent s’approvisionner en eau avec des bidons jaunes qui coûtent assez cher», annonce A.J.
Une triste réalité, surtout que l’université se trouve dans la capitale. A maintes reprises, les étudiants d’Ankatso et même les habitants ont lancé un appel de détresse, mais le problème persiste. Conscient de cette situation, We Art a décidé de se mobiliser pour réaliser une fresque murale portant sur le thème de l’eau.
Les murs des EPP et CEG
«A chaque fois que nous réalisons des œuvres artistiques, nous voulons transmettre des messages. Une image vaut mille mots», expliquent-t-ils. Il y a quelques années, We Art a réalisé une fresque sur les murs d’un CEG à Antananarivo, sur le thème de l’abécédaire.
«Nous voudrions souligner l’importance de savoir lire et écrire, pour pouvoir devenir indépendant et mieux communiquer», raconte A.J. Dans un mur d’une EPP, il a dessiné un grand oiseau, inspirant la liberté. «Les élèves devront avoir une vision de leur avenir, pour identifier et saisir toutes les opportunités, afin de pouvoir voler de leurs propres ailes», a-t-il ajouté. Par ailleurs, We Art effectue les mêmes opérations artistiques à Antsiranana.
En partageant la même passion pour l’art urbain, A.J et O.R, ont décidé de former We Art, pour pouvoir explorer ensemble leur domaine de prédilection. A part les fresques murales, une exposition intitulée «Harmony of chaos», s’est aussi déroulée l’année dernière au centre de ressources des arts actuels de Madagascar (Craam). Ensemble, ils ont démontré tout leur talent en maîtrisant divers médiums comme les cartons, les tissus, les bois…
«Notre œuvre et la société sont étroitement liées en abordant les thèmes de l’environnement, de l’éducation…», ont-ils conclu.
Holy Danielle