Financements du FMI : la bonne gouvernance comme condition sine qua non

Actuellement, les représentants du Fonds monétaire international (FMI) mènent une mission de négociation d’accords de Facilité élargie de crédit (Fec) et Facilité pour la résilience et la durabilité (FDR) à Madagascar, d’un montant de 600 millions de dollars. Et les conditions de financement sont la volonté politique de lutte contre la corruption et le respect des principes de la bonne gouvernance.

Après une réunion technique avec le président Andry Rajoelina et quelques membres du gouvernement, la délégation du FMI s’est entretenue avec les membres du Système anti-corruption (Sac) hier à Antaninarenina, pour s’enquérir de l’état des lieux de corruption à Mada­gascar.
La mise en œuvre de la nouvelle Stratégie de lutte contre la corruption (SNLCC) a été au centre des discussions, comme étant l’un des piliers de la bonne gouvernance, condition sine qua non, pour obtenir du financement, notamment, la Fec et la FDR. Et cette mission est une occasion pour les représentants du FMI, d’évaluer l’efficacité de la stratégie de lutte contre la corruption dans la Grande île.
«Le FMI scrute les finances publiques, les dépenses, afin d’éviter les détournements de fonds», a indiqué Sahondra Rabenarivo du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) à la sortie de la rencontre du Sac avec la délégation du FMI.
En tout cas, le FMI semble être satisfait des efforts que le gouvernement malgache déploie pour élaborer une nouvelle SNLCC.
«La nouvelle SNLCC devrait venir étoffer et renforcer le troisième pilier de la Politi­que générale de l’Etat qu’est la bonne gouvernance et dont la lutte contre la corruption est une composante centrale», a indiqué le Sac. Cette fois, le FMI se penchesur le fléau de la corruption environnementale qui affecte d’autant plus le pays.
A noter que le processus d’élaboration de la SNLCC, a été enclenché le 7 février, à travers une approche participative, inclusive et un système multi-acteurs. La nouvelle stratégie devrait être présentée le 9 décembre, lors de la célébration de la Journée internationale de la corruption.
«Tout le monde doit être impliqué», a fait savoir Sahondra Rabenarivo. La conception d’une nouvelle SNLCC requiert la contribution de tous, pour des résultats plus probants. «C’est un travail de collaboration et tout le monde sera informé de l’avancée des travaux», a-t-elle conclu.

T.N

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