Au cours de sa visite dans le district d’Amboasary Sud hier, le président, Andry Rajoelina, a lancé un défi, pour mettre fin aux actes de banditisme traumatisant les habitants en milieu rural. Cette localité dans la région Anosy est d’ailleurs considérée comme zone rouge depuis de nombreuses années. Les dahalo sont avertis.
«La peur doit changer de camp. C’est aux malfaiteurs de trembler de peur et non pas la population. Nous allons donc en finir une bonne fois pour toutes avec les voleurs de zébus à travers des stratégies efficaces», a martelé Andry Rajoelina, hier.
En attendant, l’Etat a déjà mis en œuvre un certain nombre de mesures. Des Détachements spéciaux de sécurité (DSS) comme celui à Behara dans le district d’Amboasary Sud, vont être mis en place. Contrairement aux anciens Détachements autonomes de sécurité (DAS), les DSS sont de vrais camps militaires habités en permanence par des éléments des Forces de défense et de sécurité. Cela va assurément permettre de maintenir la paix dans les localités et aux alentours.
Emplacement stratégique
Pour le DSS de Behara, son emplacement est stratégique, sachant que cet endroit a servi de repaire pour les malfaiteurs opérant dans les districts d’Amboasary Sud, Taolagnaro, Ambovombe, et Behara. La mise en place de ce DSS permettra en même temps de démanteler les réseaux de malfaiteurs qui se mélangent parmi les habitants dans les 11 Fokontany de la Commune de Behara.
D’ailleurs, les éléments de ce DSS peuvent intervenir à tout moment, en cas d’alerte dans les localités environnantes. Le camp est équipé de véhicules motorisés ainsi que d’un héliport en cas d’opération d’évacuation des blessés ou d’intervention d’urgence.
« La sécurité et la paix doivent être palpables à Behara. La dotation d’infrastructures tels que le DSS permettra à l’Armée de mener un combat acharné dans la lutte contre l’insécurité », a souligné le ministre des Forces armées, le général Lala Sahivelo.
Tsilaviny Randriamanga
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