Coopération bilatérale: Japon et Madagascar misent sur la connectivité maritime

Première visite à Madagascar de la ministre japonaise des Affaires étrangères, Kamikawa Yoko. Le week-end passé, elle a pu s’entretenir avec son homologue malgache, Rasata Rafaravavitafika, puis avec le président de la République, Andry Rajoelina. Parmi les sujets abordés, le renforcement de la connectivité maritime mais également un nouveau projet sur la « Co-creation ».

La connexion du trans­port maritime entre Madagascar et le Japon, a été longuement abordé durant ces rencontres, notamment l’extension du port de Toamasina et la construction de l’autoroute Tana-Toamasina, deux projets soutenus par le gouvernement japonais. Le projet Ambatovy a également été au centre de la discussion, sachant que celui-ci génère actuellement 9.000 emplois directs contribuant à renforcer la chaîne de valeur dans le secteur des mines.
Lors d’une rencontre avec la presse, samedi, la porte-parole de la ministre japonaise des Affaires étrangères, Kaneko Mariko a signifié que «30% des exportations de nickel et de cobalt de Madagascar vont au Japon. Madagascar est un partenaire important du Japon sur le plan maritime». Raison pour laquelle le pays soutient fortement le développement de Toama­sina, la ville portuaire et d’Anta­nanarivo, la capitale.

“Co-creation”
Dans la foulée, profitant de son passage à Mada­gascar, la ministre japonaise des Affaires étrangères a proposé, en dehors des projets en cours, un nouveau modèle de coopération, toujours dans le cadre du soutien au développement de Madagascar. Il s’agit de la “Co-creation”, à travers laquelle le Japon peut émettre des suggestions pour le développement du pays. A ce sujet, l’aide du Japon reposerait sur des prêts à taux concessionnel, pour de meilleurs résultats.
«Les domaines du changement climatique, les chaînes d’approvisionnement des minerais, la diversité industrielle et la digitalisation, ont été proposés à la ministre des Affaires étrangères», a fait savoir la porte-parole de la ministre japonaise. Elle explique que les demandes de Madagascar restent encore basiques, mais «Il faut aussi voir plus loin».
A noter que ce passage à Madagascar de la ministre japonaise dans le pays cette année, est le premier du genre en Afrique. Après la Grande île, la Côte d’Ivoire sera la prochaine destination de la délégation japonaise avant de terminer sa visite au Nigeria.

T.N

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