Sommet de l’IDA: Rajoelina plaide pour plus de financement

Le président Andry Rajoelina s’est érigé en porte-parole des pays africains, lors du sommet des chefs d’Etat africains pour la reconstitution de l’Association internationale de développement (IDA) 21 à Nairobi (Kenya), hier. Le chef de l’Etat est allé droit au but en appelant les bailleurs à augmenter le montant du financement alloue aux pays africains, pour relever leurs défis communs.

Outre le changement climatique faisant grossir les rangs des victimes de la malnutrition chronique estimées à 216 millions d’enfants, la lutte contre la pauvreté est également une autre paire de manches pour les pays africains. Dans son discours, Andry Rajoelina a ainsi appelé les bailleurs, à revoir à la hausse les aides financières destinées aux pays africains.
« Les dépenses mondiales allouées à l’armement en 2023 ont enregistré leur plus forte augmentation en 10 ans, atteignant 2,4 milliards de dollars, en raison des multiples conflits notamment en Ukraine. Mais si l’on a investi une telle somme dans l’armement, combien allons-nous investir pour sauver des vies sur le continent africain ? C’est pourquoi j’invite les partenaires et pays amis à mobiliser plus de financement pour faire face à cette guerre que nous affrontons chaque jour sur le continent », a lancé Andry Rajoelina.

Changement climatique
A titre de rappel, Mada­gascar figure parmi les pays bénéficiaires d’un financement climatique de l’IDA. En effet, ces dernières an­nées, les cyclones sont de plus en plus nombreux et intenses. Rien qu’en 2023, quatre cyclones ont frappé de plein fouet le pays selon toujours le numéro un du pays dont Gamane qui a ravagé la partie nord du pays. Or, il faut au moins 2 à 3 ans pour réparer les dégâts dans les zones dévastées.
Mais les cyclones ne sont pas les seuls effets du bouleversement climatique., la sécheresse fait également des ravages dans le Sud de Madagascar qui conduit à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition affectant particulièrement les enfants en bas âge. En raison de cette situation, l’appui de l’IDA est crucial aussi bien pour Madagascar que pour les pays africains.
Pour la Grande île, le financement dans le cadre de l’IDA 21 s’inscrit dans une logique de continuité. En effet, lors de l’IDA 20, en 2021, Madagascar a obtenu de 600 millions de dollars de la part des bailleurs de la Banque mondiale.
Grâce à cette aide, le gouvernement malagasy a pu mettre en œuvre différents projets de développement répondant aux grands axes fixés par le Président Andry Rajoelina, à savoir la promotion du capital humain, l’industrialisation ainsi que la gouvernance. A cter la réhabilitation des routes économiques telle que la RN 44 reliant la Capitale à Amba­tondrazalka, le grenier à riz du pays. Idem pour la RN 10 qui fait partie des artères des localités dans le sud du pays.
En même temps, 5,2 millions de personnes dont 75% des femmes ont bénéficié des projets de filet de sécurité, toujours grâce au financement de l’IDA 20. C’est pourquoi, il est essentiel d’augmenter le montant du financement dans le cadre de l’IDA 21, pour pouvoir poursuivre les destinés à améliorer le quotidien des millions de Malgaches

Tsilaviny Randriamanga

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