Alors que les deux chambres parlementaires entreront en session ordinaire le 7 mai, la campagne électorale en vue des élections législatives du 29 mai débutera le lendemain.
Plus que quelques jours et les députés candidats encore en exercice pourront se lancer à fond dans la campagne proprement dite. En attendant, certains d’entre eux usent de leur prérogative de siéger encore au palais de Tsimbazaza, en y créant une ambiance de précampagne. Histoire de prendre de l’avance sur les autres concurrents.
Car la concurrence sera rude, sachant qu’il n’existe que 163 sièges à pourvoir pour les quelque 700 candidats, lesquels n’hésiteront certainement pas à user de tous les moyens possibles pour obtenir leur ticket à l’Assemblée nationale. Sur ce dernier point, leur présence massive lors de l’ouverture de la session ordinaire va grandement améliorer leur position vis-à-vis de leurs potentiels électeurs, et ils ne manqueront certainement pas de profiter de l’aubaine pour faire bonne impression auprès de ces derniers, d’autant que l’événement sera retransmis en direct sur les stations de TV et de radio nationales. On pourra ainsi s’attendre à des séances de prise de parole tonitruante de ces députés candidats, tout comme on peut aussi prévoir à ce qu’ils désertent la Chambre basse le lendemain même pour aller faire campagne…
Loi de finances
Compte tenu de ce fait, la session ordinaire ne pourra reprendre son cours normal qu’après le 29 mai, jour de l’élection. Le temps perdu avec la campagne électorale ne sera pas sans conséquence sur le bon déroulement du calendrier de la Chambre basse. En effet, cette deuxième session ordinaire est dédiée à l’adoption de la Loi de finances rectificative (LFR) pour 2024. Les modifications apportées dans ce texte prendraient en compte de la Politique générale de l’Etat (PGE) laquelle a déjà été présentée au Parlement lors de la session extraordinaire au mois de janvier. La suspension du moins non-officielle de la session parlementaire comme lors de la campagne de l’élection présidentielle en 2023 pourrait ainsi entraver l’étude de ce texte. Les députés ne disposeront plus en effet que de quelques jours pour feuilleter les nombreuses pages que contient ce texte budgétaire.
Tsilaviny Randriamanga