Musique: l’ultime adieu à Lalie Andriamazava

La chanteuse Lalie Andri­a­mazava repose désormais en paix dans son caveau à Anjanahary après un ultime hommage, hier, à l’Ecar Saint-Etienne Ambanidia.

Fervente croyante au sein de la paroisse d’Ambanidia, Lalie a eu droit à une cérémonie d’absoute dans la pure tradition catholique, dirigée par le révérend père curé Basile Randrianarisoa.

Le ciel nuageux et la pluie fine qui tombait dans la ma­tinée n’ont pas pu empêcher ses proches et ses amis artistes d’honorer la famille lors des funérailles. On notera
la présence de Voahirana, Bodo, Bebey du groupe Lolo sy ny tariny, Fanja Andria­ma­nantena et majoritai­rement des artistes de la planète jazz à Madagascar.

« Dans ma carrière musi­cale, j’ai eu l’opportunité de travailler avec beaucoup d’artistes mais c’est rare de voir une chan­teuse dont le timbre vocal égale celui de Lalie. C’est sa simpli­cité et sa modestie qui font tout son charme. Son mari et moi sommes amis de longue date. Elle a voulu que j’appose quel­ques notes de saxophone dans son dernier album mais nous avons eu un contretemps », se remémore Titi Razakamia­dana, instrumentiste et non moins une figure majeure de la scène musicale jazz.

C’est avec le single de Lalie intitulé « Misy tsikinao izay » que son frère Joely Rakoto-Andriamazava a voulu lui adresser un dernier adieu, le temps d’une performance musicale. Cette composition de Fanja Andriamanantena a résonné dans les augustes murs de l’Ecar Saint-Etienne à la fin de la messe.

« Lalie a consacré toute sa vie à la musique, une belle passion qu’elle a su nous partager à sa manière. Quand elle nous a invités lors de son dernier concert au CCEsca, ce fut un réel plaisir de partager les micros sous les notes de‘’Miaraka aminao’’ et ‘’Andri­amanitra Inoako’’. Malgré les années loin des projecteurs, elle
n’avait rien perdu de sa verve », témoigne Kiady.

Très proche de la regrettée chanteuse, Nanie n’a pu cacher ses émotions. « Feo Roa, notre chanson résume parfaitement tout ce que je veux exprimer. Bien plus qu’un duo, nous sommes comme des sœurs. Fanja Andriamanantena a ressenti cette symbiose au point d’écrire la chanson parfaite pour nous deux », conclut-elle, émue aux larmes.

Joachin Michaël

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