Liberté de presse: Madagascar gagne une place dans le classement

Comme à chaque Journée mondiale de la liberté de la presse, Reporter sans frontières (RSF) publie le classement de chaque pays en la matière. Par rapport à l’année 2023, Madagascar gagne une place et se classe à la 100e place sur 180 pays. Et malgré cette petite progression, la note obtenue par Madagascar a baissé. Cette année, le pays a enregistré un score de 54,07, contre 56,66 l’année dernière.

«Malgré sa longue tradition médiatique datant de plus d’un siècle et demi, Madagascar a un paysage médiatique fortement polarisé, politisé, et considérablement affecté par la corruption», indique RSF dans son rapport. A cela s’ajoutent la non effectivité de l’Autorité nationale de régulation de la communication médiatisée « ANRCM », ainsi que la non adoption de la loi sur l’accès à l’information publique et sur les lanceurs d’alerte.

Madagascar se trouve ainsi dans une situation difficile en matière de liberté de presse, au même rang que quelques pays d’Afrique comme l’Algérie, la Tanzanie, le Kenya, l’Ethiopie ou l’Angola, quelques pays d’Amérique latine comme le Mexique, la Colombie, l’Equateur, ainsi que des pays d’Asie tels que l’Indonésie, la Malaisie, la Mongolie.

Des avancées ont toutefois été constatées, notamment depuis l’adoption du nouveau cadre légal. «Depuis la dépénalisation, en 2016, des délits de presse, il est assez rare qu’un journaliste se retrouve en prison pour des faits relevant de l’exercice de ses fonctions», souligne RSF. En contrepartie, la réforme de 2020 du Code de la communication prévoit des peines d’amendes en cas de diffusion de fausses nouvelles, d’outrage et de diffamation.

T.N

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