Dans un contexte actuel, cela n’a pas de sens de convoquer les députés en session ordinaire en pleine campagne électorale pour les législatives, peu importe les lois en vigueur et même s’il s’agit de la dernière séance plénière de la législature actuelle. A quoi bon de réunir les élus du peuple tout en sachant que leur présence n’est pas garantie.
D’ailleurs, c’est du déjà-vu lors de la présidentielle de l’année dernière, où presque la majorité des élus ont préféré prendre part à la propagande, au lieu de faire acte de présence à l’Assemblée nationale. Du coup, aucun ordre du jour n’a a été adopté et la session n’a pris son cours normal qu’après la campagne électorale.
Et cette fois, ce n’est pas différent au vu des enjeux politiques. Certes, les absents ont toujours tort et les députés sont souvent pointés du doigt pour leurs absences à l’Assemblée nationale. C’est l’une des mauvaises réputations qui colle à leur peau. Mais, ils ont toutes les raisons du monde de ne pas assister à cette session qui revêt malgré tout d’une grande importance, pour examiner et adopter entres autres, la loi de finances rectificative.
Comme plusieurs élus sortants dont des membres du bureau permanent briguent un deuxième mandat, il y a fort à parier que l’hémicycle de Tsimbazaza sera clairsemé lors de l’ouverture officielle de cette session pas vraiment ordinaire, ce 7 mai, la veille du début de la campagne électorale.
En un mot, il ne faudra pas compter sur eux, cette fois encore. Ils ont d’autres chats à fouetter. Et, ces élections leur servent d’excuse sur un plateau d’argent, pour faire faux bond à l’Assemblée nationale. Après tout, leur avenir politique est en jeu et les élections législatives n’ont lieu qu’une fois tous les cinq ans. C’est dire que les choses sérieuses se passent sur le terrain, mais non pas au sein de l’hémicycle.
JR.