Les deux Chambres parlementaires entrent en session ordinaire à partir de demain. Une session qui pourrait être la dernière pour certains députés candidats aux législatives du 29 mai, dans le cas où ils ne seraient plus élus. La plupart des députés actuels se sont en effet portés candidats aux élections législatives du 29 mai.
Cette session verra également le dernier face-à-face entre les députés de l’actuelle législature et les membres du gouvernement. L’article 101 de la Constitution dispose qu’« En début de chaque première session ordinaire, le gouvernement présente à l’Assemblée nationale un rapport d’exécution de son programme. La présentation sera suivie d’un débat portant sur les résultats des actions du gouvernement et l’évaluation de la politique publique ».
Cela étant, le face-à-face pourrait fort bien n’avoir lieu qu’après les élections législatives, c’est-à-dire au mois de juin. Et pour cause, la plupart des membres de la Chambre basse iront probablement en campagne électorale à partir de mercredi et, en raison du fort taux d’absentéisme qui sera enregistré au sein de cette institution, le bureau permanent ne pourra qu’ajuster l’ordre du jour avec la disponibilité des élus, justifiant ainsi la tenue du face-à-face au mois de juin.
Ambiance tendue
Dans tous les cas, ce dernier face-à-face promet déjà d’être tendu, d’autant plus qu’il s’agit de la première rencontre entre les députés et le gouvernement du Premier ministre, Christian Ntsay, après la motion de censure avortée en novembre 2022. Depuis cet événement en effet, les rencontres entre les membres de l’Assemblée nationale et ceux du gouvernement ont été soit annulées, soit reportées. Certains élus, notamment ceux de l’opposition, attendent donc de pied ferme les membres du gouvernement pour prendre leur revanche et ce, bien que des nouvelles têtes y soient intégrées depuis.
Cette ambiance déjà tendue pourrait également être accentuée par la situation de certains élus ayant fait partie du groupe parlementaire majoritaire à l’Assemblée. En effet, une grande partie d’entre eux n’ont pas obtenu leur ticket pour être à nouveau candidat de la plateforme pro-pouvoir pour les élections du 29 mai. Un changement de ton de leur part est donc à prévoir durant la rencontre entre les élus du Palais de Tsimbazaza et les membres du gouvernement lors du face-à-face entre les deux camps.
Tsilaviny Randriamanga