Une soixantaine de gestionnaires des aires protégées ont participé à un atelier sur le règlement aéronautique de Madagascar (Ram 10.000), relatif aux conditions d’exploitation des Systèmes d’aéronef non habité (UAS) ou drones, ce vendredi au Centell hotel Antanimena.
L’atelier s’est déroulé sous l’égide du ministère de l’Environnement et du développement durable (Med) ainsi que de ses partenaires techniques et financiers, dont l’Avion civil de Madagascar (ACM) et Durrell Wildlife Conservation Trust.
A Madagascar, on exploite actuellement cette nouvelle technologie, entre autres, pour une meilleure protection de l’environnement. On l’utilise par exemple comme moyen de surveillance des aires protégées contre les coupes illégales ou les braconnages. Les drones constituent également une solution pour le reboisement des mangroves avec une performance d’un hectare toutes les 15 minutes et leur système cartographique de précision comprenant le « Real Time Kinematic (RTK) ». « Avec l’immensité des surfaces qui sont à leur charge, les drones deviennent un outil incontournable pour les gestionnaires des aires protégées », a souligné le ministre de l’Environnement, Max Fontaine Andonirina, lors de son discours à l’ouverture de cet atelier.
Moyens efficaces
Comme le Ram 10.000 entrera en vigueur à partir du mois de février 2025, le Medd, à travers Durrell Wildlife Conservation Trust, encadre des utilisateurs de drones dans le domaine de l’environnement depuis le début de ce mois de janvier à Antananarivo et Fianarantsoa, totalisant 85 bénéficiaires. La formation se poursuit dans les régions du Boeny, Betsiboka, Atsinanana et Diana jusqu’au mois d’août.
« La formation ne se limite pas simplement au pilotage et ses règles, mais s’étend aussi à l’exploitation des images obtenues », a indiqué le coordinateur de projet drones au sein du Durrell Wildlife Conservation Trust, Rakotojoely Andriantsitohaina.
Pour rappel, le Ram 10.000 est un cadre juridique pour l’exploitation des UAS sur le territoire malgache. Il définit leurs catégories, les exigences en matière de certification, de formation des exploitants et de sécurité, ainsi que les procédures à suivre pour obtenir les autorisations nécessaires.
Sera R.