Après un boycott raté à la présidentielle, l’ancien chef d’Etat Marc Ravalomanana et son parti Tim, n’ont plus le vent en poupe. Affaiblis, ils n’ont d’autres choix que de nouer des alliances au sein de la plateforme « Firaisakina », avec d’autres partis et ténors de l’opposition en mal de popularité, mais en quête de la majorité à l’Assemblée nationale. A ce sujet, même si tous les candidats de Firaisakina sont élus en déjouant tous les pronostics, obtenir la majorité reste hypothétique.
Nul besoin de rappeler que Firaisankina, menée par Marc Ravalomanana peine à rassembler suffisamment de candidats pour couvrir l’ensemble des 120 districts de la Grande île. Avec seulement 68 prétendants, cette plateforme espère néanmoins tenir tête à la coalition pro-régime Irmar, forte d’une centaine de représentants répartis sur le territoire et surtout déloger les députés sortants soutenant le régime.
Mais déjà avant le début des choses sérieuses, cette plateforme sort la même vielle rengaine, comme elle cherche des excuses à sa défaite. Elle critique les préparatifs des élections législatives et dénonce des irrégularités lors de la précampagne, tout en annonçant clairement qu’elle ne fait pas confiance à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui selon Firaisakina, est partiale ainsi qu’à la Haute Cour constitutionnelle (HCC) qui manque à son obligation de neutralité, d’après leurs commentaires.
Depuis sa chute en 2009, l’avenir politique de Marc Ravalomanana, désormais septuagénaire, paraît très compromis. Réclamer le statut de chef de l’opposition n’est plus à sa portée et conquérir la majorité absolue à Tsimbazaza reste hypothétique pour sa plateforme.
F.M