Comme il fallait s’y attendre, les députés ont brillé par leur absence, lors de l’ouverture de la session ordinaire hier à Tsimbazaza. Et ce n’est pas une surprise dans le contexte électoral actuel que les membres du bureau permanent ont tenu compte en décidant de suspendre la session et de reprendre après les élections, soit à partir du 31 mai.
12 députés seulement sur les 151 ont assisté à l’ouverture de la session ordinaire, après la Conférence des présidents et la réunion des membres du Bureau permanent. Et comme la campagne électorale débutera ce jour sans faute, il ne faudrait donc pas s’attendre à une présence massive des élus pour la suite des séances. Du coup, la poignée de députés présents n’a adopté qu’un seul ordre du jour : la suspension des séances pendant tout le mois de mai pour permettre aux députés candidats et leurs partisans de se concentrer sur la campagne électorale.
La session reprendra alors à partir du 31 mai, juste après les élections du 29 mai. Des textes auraient déjà été déposés par le Gouvernement pour adoption, mais le président par intérim de l’Assemblée nationale, Jean-Jacques Rabenirina a indiqué qu’ils seront examinés au retour des députés.
A noter qu’il s’agit de la première session ordinaire de cette année mais la dernière pour les députés sortants, dont la plupart ont été absents hier. Jean-Jacques Rabenirina en a ainsi profité pour présenter le rapport d’activités de la Chambre basse durant les 5 dernières années : 110 textes adoptés, 11 commissions d’enquête parlementaires mises en place et 2.076 questions adressées au Gouvernement.
Dans tous les cas, «Nous avons trois rôles bien définis qui sont l’adoption des textes, le contrôle de l’Exécutif et le contrôle de la Politique générale de l’Etat», a conclu Jean-Jacques Rabenirina. Les séances reprendront dans un mois.
T.N