Campagne électorale: la guerre des affiches fait rage

Alors que la campagne électorale semble avoir pris sa vitesse de croisière, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) fait face à une recrudescence des signalements d’infractions et de dérives électorales, notamment les dégradations d’affiches des candidats.

Comme la campagne électorale se joue aussi sur les murs de quartiers et de villes, la course à la pose d’affiches bat aussi son plein ne respectant pas parfois les règles en vigueur. Certains candidats se plaignent du fait que leurs affiches sont arrachées, dégradées ou même vandalisées. D’autres constatent que l’équipe de campagne des candidats adverses colle des affiches par-dessus les leurs, quitte à empiéter sur celles des autres
Face à une telle situation, la Ceni invite les candidats concernés « à se remettre sur le droit chemin». Confor­mément à la loi en vigueur, il est interdi d’enlever, de déchirer, de recouvrir ou d’altérer une affiche électorale. Les contrevenants risquent une lourde amende. Mais cette sanction ne s’appliquera pas pour les affiches collées en dehors des emplacements autorisés. En fait, les rues de la Capitale sont envahies d’affiches électorales.
«Seul l’affichage sur les panneaux prévus à cet effet est autorisé. Quant aux affichages sur les murs ou propriétés privés, avoir le consentement des propriétaires est obligatoire», a rappelé Soava Andriama­rota­fika, rapporteur général de la Ceni. Tout affichage sauvage est donc proscrit par la loi.
Les électeurs, candidats ou propriétaires victimes d’un tel laisser-aller, peuvent saisir la Ceni par écrit ou verbalement, avec des preuves à l’appui, a continué Soava Andriamarotafika. Des dénonciations orales ont déjà été reçues depuis le début de la campagne. Même si elle reste un «agent verbalisateur», la Ceni transmettra les dossiers litigieux à la Haute cour constitutionnelle (HCC), compétente pour juger les infractions électorales. Mais dans un souci d’apaisement, la Ceni a rappelé à l’ordre les candidats et leurs partisans
Malgré cette guerre des affiches qui enflamment la campagne, force est de constater que nombreux candidats n’ont toujours pas apposé leurs affiches que quatre jours après l’ouverture de la campagne. C’est le cas dans le 4e arrondissement à Tsimbazaza et 1er arrondissement à Analakely.
Dans la foulée, l’institution a lancé un avertissement aux fonctionnaires qui feraient entorse au principe de neutralité de l’administration et à ceux qui abusent de leurs fonctions pour contraindre leurs subordonnés à prendre parti pour un candidat tout au long de la propagande.

F.M

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