Des réactions à chaud, et puis rien…

C’est le réflexe habituel des responsables lorsqu’une polémique éclate au grand jour, notamment sur les réseaux sociaux. Plusieurs affaires, que ce soit concernant des cas de corruption, de malversation ou encore des corporatismes, ont été dénoncées par des citoyens mais au final, les enquêtes n’aboutissent pas. Lorsque les polémiques s’estompent, plus rien. La suite tombe dans l’anonymat. Cette habitude ne date en tout cas pas d’aujourd’hui. Il suffit de revoir l’histoire politico-judiciaire du pays ces temps-ci.
A ce propos, ces derniers jours, une vague d’indig­nation a déferlé par rapport à la gestion des voyageurs au niveau de l’aéroport. Les photos publiées semblent avoir été prises depuis longtemps mais les réactions qui se sont enchaînées n’ont pas laissé insensible la police des frontières au point que le ministre a choisi d’effectuer une descente sur les lieux pour rappeler leur rôle tout en brandissant la menace des sanctions. En sus, les citoyens qui ont des remarques et des plaintes peuvent directement contacter les responsables à travers un numéro spécial en rapportant les manquements qu’ils constatent.
Voilà une initiative qui mérite d’être félicitée même si ce n’est pas la première fois qu’un responsable visite les lieux et lancent des avertissements. Probable­ment parce que les sanctions doivent être plus exemplaires et plus dures. Car, si durant quelques jours les plaintes se calment, elles reviennent encore après quelque temps.
Plus encore, ce genre de situation ne concerne pas seulement l’aéroport d’Ivato, c’est le cas aussi dans d’autres secteurs d’activité où les maux liés à la corruption existent. Les prises de responsabilité ne sont effective que le temps d’une polémique. Lorsque la tension retombe, tout le monde revient à ses vieilles habitudes. Il faudra sérieusement que cette manie cesse si l’on veut aller de l’avant.

Rakoto

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