Nord-ouest de Toamasina, : un pont change la vie des communautés

Depuis sept ans, le projet de Croissance agricole et de sécurisation foncière (Casef) ne cesse d’améliorer les revenus des communautés rurales et faciliter leur accès aux marchés. C’est le cas actuellement dans le Nord-ouest de Toamasina.

A une trentaine de kilomètres au Nord-ouest de Toamasina, le pont de Nosibe sur la rivière Ivoloina, a longtemps permis à des milliers de producteurs agricoles, d’accéder aux marchés d’exportation lucratifs. Mais en mars 2004, le cyclone Gafilo a détruit ce pont, au détriment des communautés de la région. Les agriculteurs ont été contraints d’utiliser des moyens de transport rudimentaires, tels que des pirogues en bambou. Et les conséquences sont importantes. Le volume des ventes a chuté, également les revenus.
Actuellement la situation a bien changé avec la construction d’un nouveau pont de 115 mètres au-dessus du bassin fluvial grâce au Casef soutenu par le gouvernement malgache avec l’appui de la Banque mondiale. La réhabilitation d’une piste rurale de 13 km complète les travaux, reliant désormais sept communes à Toa­masina et aux marchés environnants.
« Hier, mon taxi-brousse jusqu’à Toama­sina m’a pris moins de trois heures. Avant que le nouveau pont ne soit achevé, le même voyage vers la ville portuaire voisine prenait une journée complète, voire plus, selon la saison, le débit de la rivière et d’autres facteurs », témoigne Juliette Razafindratiana, une agricultrice locale.

Près de 100 km de routes réhabilitées

Depuis son lancement en 2016, le projet Casef a financé la réparation de trois ponts et la réhabilitation de près de 100 km de routes rurales le long de la côte est de Madagascar et dans les hauts plateaux du centre.
Malgré sa superficie Madagascar souffre d’une faible densité routière avec seulement « 6.000 km de routes goudronnées sur un total de 32.000 km », comme le constate la Banque mon­diale. Alors que le manque d’infrastructures routières entrave l’accès des communautés agricoles rurales aux intrants et services agricoles, ainsi qu’à la commercialisation de leurs produits.
Selon la Banque mondiale, « l’amélioration de l’infrastructure routière est cruciale pour stimuler la productivité agricole, renforcer les revenus des agriculteurs et lutter contre la pauvreté rurale ». Rahim Yaly Mohamed, maire de la commune d’Ambodiriana, témoigne sur les bénéfices apportés par le nouveau pont, « attirant davantage d’investisseurs locaux et réduisant les coûts de transport des produits de base ».

Arh.

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