Au moment où l’opinion publique attend avec impatience le procès de Dawilly et consorts, présumés coupables de viol sur mineurs, les évêques catholiques se font entendre et montent au créneau, loin de prêcher dans le désert, comme il fallait s’y attendre. Demeurant fidèles à leurs principes moraux et éthiques inébranlables, ils restent convaincus que la castration n’est pas la meilleure solution, pour dissuader les violeurs à assouvir leurs pulsions sexuelles.
Chacun a droit à ses opinions. Dans un sens, les évêques n’ont pas tort en disant que la castration est une forme de torture contraire à la dignité humaine et au respect du corps, œuvre sacrée de Dieu. Une loi quelconque portant atteinte au corps humain, va à l’encontre de la Déclaration universelle des droits de l’homme, des lois malgaches et des enseignements de l’Eglise.
Pour cette prise de position claire des évêques, en précisant bien qu’ils condamnent fermement le viol d’enfants, mais n’approuvent la castration des violeurs sans foi ni loi, certes ces derniers sous les verrous en attendant leur procès, poussent un grand ouf de soulagement, même si leur combat pour ne pas perdre leurs couilles, semble perdu d’avance. Néanmoins, ils risquent la prison à vie.
Mais, l’opinion des évêques ne fait pas l’unanimité. La loi déjà adoptée est faite pour être appliquée. Du côté du pouvoir exécutif et législatif, il n’y a plus matière à débattre et interprétation. Si cette loi sera dissuasive tant mieux, dans le cas contraire les violeurs eux-mêmes scellent leur propre sort, peu importe les peines sévères encourues.
Nul n’est censé ignorer la loi en vigueur revêtant à la fois un caractère punitif et vindicatif comme celle du Talion. Pour dire que les violeurs reconnus coupables par un tribunal, doivent recevoir une punition à la hauteur de ce qu’ils ont infligé. Autrement dit, la réciprocité entre la peine reçue et le crime commis. La loi est dure, mais c’est la loi à l’encontre des prédateurs sexuels sans foi ni loi.
JR.