Le rapprochement des enfants cibles pour la vaccination contre la poliomyélite au niveau des établissements scolaires, qui figure parmi les stratégies adoptées durant ce premier tour de la campagne de vaccination de cette année, a porté ses fruits. C’est notamment le cas dans l’Atsimondrano où le taux de refus à la vaccination dans les écoles est moindre.
Des résultats satisfaisants. « Plus de 78% des enfants de moins de 15 ans, cibles de la campagne de vaccination contre la poliomyélite ayant été menée à travers les 23 régions entre le 14 et 17 mai, ont reçu leur doses de vaccins jusqu’à jeudi, soit en trois jours, dans le district d’Antananarivo Atsimondrano», s’est réjoui le Dr. Harinirina Tiana Randriamandimby, Médecin inspecteur (MI) d’Atsimondrano. « Ce taux pourrait encore augmenter avec le reste des enfants qui pourront être vaccinés en dernier jour (Ndlr, hier) de la campagne », a ajouté notre source. C’était lors du passage de l’équipe de vaccination, hier à l’EPP Tanjombato pour administrer les doses de vaccins aux élèves de l’établissement.
Cette méthode, qui se fait après avoir obtenu l’entière confiance des concernés, a été précédée d’une réunion de plaidoyer auprès des directeurs des écoles ainsi que des sensibilisations au niveau des parents d’élèves. « Le taux de refus est très faible dans les écoles car les parents sont suffisamment informés et rassurés », a noté le MI d’Atsimondrano. Au niveau de l’EPP Tanjombato où 813 élèves sont scolarisés, la majorité des parents ont accepté de faire vacciner leurs enfants. « Seulement près de 10% d’entre eux ont manifesté du refus à la vaccination. La réticence à la vaccination chez ces parents d’élèves se justifie souvent par le manque de connaissance autour du vaccin, car ils n’étaient pas présents au moment des sensibilisations. Nous ne pouvons pas leur imposer de consentir. Ainsi, on n’administre pas le vaccin à leurs enfants », a soulevé Paul Malori Randrianarivelo, directeur de l’EPP de Tanjombato.
Renforcer les sensibilisations
« Certes, la vaccination est facultative mais on renforce davantage les sensibilisations car celle-ci est incontournable pour l’éradication de la poliomyélite dans le pays. Par ailleurs, le rappel du vaccin contre la polio est également indispensable pour pouvoir immuniser les enfants. Je réitère dans ce sens la sensibilisation car la vaccination contre la polio ne s’arrête pas là, un deuxième tour serait mené dans environ un mois », a lancé le Dr. Harinirina Tiana Randriamandimby.
Le pays devrait redoubler d’effort pour accroître sa couverture vaccinale d’autant plus qu’il y a encore plus d’un million d’enfants zéro dose entre 2 et 5 ans. Dans 22 des 23 régions du pays, moins de la moitié des enfants ont reçu leur première dose de vaccin contre la polio à la naissance, selon les données du ministère de la Santé publique.
Fahranarison